ARC DE DÉCHARGE
Arc bandé en plein mur, au-dessus d'ouvertures, portes ou fenêtres, pour décharger la pression verticale de la maçonnerie supérieure et la dévier vers des points d'appui latéraux, en soulageant ainsi les parties sous-jacentes : le linteau est déchargé par un tel arc.
Les Égyptiens avaient recours à des chambres de décharge : linteaux horizontaux, séparés par des vides et surmontés d'une voûte brisée en deux blocs, le tout noyé dans la masse (notamment au-dessus de la salle du sarcophage de la pyramide de Khéops). Ce principe était connu des Maya et des Mycéniens, qui utilisaient des vides triangulaires (souvent occupés par des bas-reliefs comme à la porte des Lionnes à Mycènes) au-dessus des linteaux pour faire office d'arcs de décharge (trésor d'Atrée, Mycènes). Ce sont les Grecs qui inventèrent le véritable arc de décharge : la porta Rosa de Velia (~ ive s.), en Campanie, en offre un très bel exemple. Les Romains utilisèrent très souvent l'arc de décharge dans leurs innombrables constructions de brique ou de pierre.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Alain MAHUZIER : assistant des fouilles d'Eboli (Campanie), moniteur à la bibliothèque de l'Institut d'art et d'archéologie de Paris
Classification
Média