ARCHÉOLOGIE (Méthodes et techniques) L'archéologue et le terrain
Préservation et valorisation
Communiquer sur les résultats d’une fouille est un devoir pour les archéologues, qui travaillent surtout avec des deniers publics et sur un patrimoine commun – « Nous fouillons, c’est votre histoire », proclame un slogan de l’INRAP. La présentation de cette recherche n‘attend pas la fin des travaux – parfois longs dans le cas de fouilles programmées – mais se concrétise aussi sous la forme de visites de sites, dans le cadre d’événements, qui peuvent être nationaux ou européens, comme lors des Journées européennes de l’archéologie en juin ou du patrimoine en septembre. L’archéologue utilise tous les moyens à sa disposition, qui peuvent être classiques – conférences, expositions, journées portes ouvertes… – ou numériques – sites Internet, parfois avec webcams connectées depuis le terrain, ou encore vidéos postées lors de découvertes spectaculaires... La médiation culturelle appliquée à l’archéologie a un énorme retentissement sur le public ; des centaines de milliers de visiteurs se pressent dans certaines expositions – plus d’un million parfois, comme on l’a vu lors de l’exposition Toutankhamon de 2020. D’autres actions, plus ponctuelles et plus proches de la population, sensibilisent cette dernière à une archéologie « de proximité », souvent liée à des opérations de fouille préventive. On invite également le public à participer – public archaeologyou communityarchaeology, en anglais (Merriman, 2004 ; Giligny, 2010).
La publication des résultats fait bien sûr partie des productions scientifiques, au-delà du rapport de fouille qui est un document important contenant toutes les informations nécessaires à la compréhension des données archéologiques et du site.
L’aboutissement de la fouille peut se traduire par une présentation sur site, sous la forme d’un parc archéologique, d’un musée de site, d’une crypte, ou plus simplement de quelques panneaux explicatifs témoignant des vestiges retrouvés et de leur intérêt.
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Écrit par
- François GILIGNY : professeur des Universités, université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
Classification
Médias
Fouille de la cour Napoléon du Louvre
Fonds documentaire « Fouilles archéologiques Louvre – Cour Napoléon », service régional de l’archéologie d’Île-de-France, janvier 1985.
Prospection géophysique par résistivité électrique
F. Giligny/ UMR Trajectoires/ CNRS-Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne
Diagnostic archéologique par sondages à la pelle mécanique
F. Giligny/ UMR Trajectoires/ CNRS-Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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