- 1. Naissance et origine
- 2. Définition de la photogrammétrie
- 3. L'enregistrement des données : les opérations de terrain
- 4. L'analyse du couple photogrammétrique : la restitution
- 5. La photogrammétrie au service du patrimoine
- 6. Pratiques et utilisations patrimoniales
- 7. Traductions photographiques, graphiques et numériques
- 8. Bibliographie
ARCHÉOLOGIE (Traitement et interprétation) La photogrammétrie architecturale
Définition de la photogrammétrie
Quelle que soit la taille, ou la complexité, de l'objet photographié, la photogrammétrie peut rendre compte de ses dimensions, de ses formes et de leur situation dans l'espace. La projection centrale (ou conique) de la photographie transcrit le volume de l'objet sur le plan du négatif. L'opération fixe dans l'espace une gerbe de rayons qui, partant de chaque point de l'objet (en nombre infini), traversent en ligne droite l'objectif de l'appareil par son centre optique et inscrivent les points-images sur le négatif. La prise de vue enregistre ainsi, dans l'espace de la chambre, une série de droites définies chacune par le centre de l'optique et le point-image. Déplacé en un autre point de vue, l'appareil photographique enregistre, sur le même objet, une seconde gerbe. Chaque point de l'objet se trouve alors situé à la rencontre de deux droites connues. Ce principe d'intersection réalisée à partir de deux gerbes homologues fixées photographiquement constitue le postulat de base de la photogrammétrie. Géométriquement, la résolution de ces intersections va s'appuyer sur la connaissance d'un nombre limité de paramètres : position et orientation des deux chambres, distance principale des objectifs (proche de la distance focale) et mesure, dans le plan des négatifs, des coordonnées bidimensionnelles des points-images homologues.
Le problème du traitement des données se trouvait résolu avec les procédés graphiques du xixe siècle, et depuis les premières décades du xxe siècle, par les appareils de restitution, lourdes et fragiles machines optico-mécaniques. À la fin du xxe siècle, l'informatique et l'image numérique ont bouleversé la photogrammétrie, sinon dans ses principes, du moins dans ses méthodes qu'elles ont considérablement enrichies.
Trois filières de produits peuvent aujourd'hui être distinguées :
– Les résultats graphiques, qui s'incrivent majoritairement dans la tradition immémoriale des projections orthogonales de l'architecture (plan-coupe-élévation) et procèdent habituellement de fichiers bi- ou tridimensionnels qui décrivent les lignes de l'objet.
– Les résultats numériques, qui exploitent par l'intermédiaire de logiciels adéquats des fichiers linéaires ou surfaciques obtenus à partir de fichiers photogrammétriques ou stéréophotogrammétriques.
– Les résultats volumétriques, obtenus à partir de fichiers photogrammétriques, stéréophotogrammétriques, ou laser et qui s'accompagnent de surfaçage coloré ou de « mappages » photographiques.
Il faut ajouter les résultats mixtes qui empruntent à la fois plusieurs de ces filières et exploitent par exemple les possibilités des photographies (photogrammétriques ou classiques) ou le traitement d'informations concernant la nature des matériaux, l'état de conservation ou toute autre donnée issue d'analyses diverses.
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Écrit par
- Jean-Paul SAINT AUBIN : conservateur général honoraire
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