ARCHIAC ADOLPHE DESMIER DE SAINT-SIMON vicomte d' (1802-1868)

Géologue français. Préparé par ses études à une carrière militaire, il quitte l'armée en 1830 pour se consacrer entièrement à la géologie.

Les premiers travaux de d'Archiac ont été des monographies régionales précises et détaillées. Il a d'abord fait une Description du département de l'Aisne, où il établit une échelle stratigraphique sommaire des formations géologiques de la région. Simultanément, il entreprend un essai de corrélation stratigraphique des terrains tertiaires entre l'Angleterre, la Belgique et le nord de la France qui paraît sous le titre Sur la coordination des terrains tertiaires du nord de la France, de la Belgique et de l'Angleterre (1839).

Il continue sa suite de monographies et d'études stratigraphiques par des travaux sur les formations de la fin du Secondaire et du début du Tertiaire du Massif central, des Corbières...

D'Archiac a beaucoup apporté à la géologie stratigraphique et paléontologique ; il a publié de nombreuses notes sur la paléontologiepaléozoïque et sur le groupe des nummulites dans le monde. Il publie, en 1867, un Rapport sur la paléontologie de la France.

À côté de son œuvre de stratigraphe, il ne faut pas négliger l'œuvre bibliographique. Chargé par la Société géologique de France de faire l'analyse des écrits géologiques parus dans le monde depuis 1834, il regroupe ses rapports dans un ouvrage volumineux de huit tomes, publié en 1860 sous le nom d'Histoire des progrès de la géologie.

D'Archiac a eu le mérite de mettre en relief la multiplicité des étages et des sous-étages paléontologiques ; il s'est attaché à prouver qu'il n'y a pas eu un certain nombre d'époques géologiques bien séparées, mais qu'il y a eu une multitude de changements légers.

Malgré des doctrines montrant sa tendance à admettre l'évolution paléontologique et à rejeter le « catastrophisme », d'Archiac s'est élevé avec beaucoup de véhémence contre les théories évolutionnistes de Darwin.

Il a été titulaire de la chaire de géologie au Muséum et par trois fois président de la Société géologique de France.

— Myriam COHEN