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ARCHITECTURE ET DESIGN AU CENTRE GEORGES-POMPIDOU, PARIS

Des monographies

En 1984, une nouvelle orientation est donnée au C.C.I., avec la nomination comme directeur de François Burkhardt, qui confie à Alain Guiheux la responsabilité de la cellule Architecture. Ce dernier programme alors des expositions monographiques, portant soit sur de grandes figures passées de l' architecture du xxe siècle, soit sur des architectes vivants dont la qualité des travaux et l'influence sont reconnues.

Alors que s'affirmaient, dans les années 1980, les tendances postmodernistes dans l'architecture occidentale, plusieurs manifestations ont contribué à mieux faire connaître, voire à sortir de l'oubli certains architectes restés en marge du Mouvement moderne ou insuffisamment connus. C'est le cas de Joze Plecnik en 1986, de L'École d'Ulm, design, architecture, communication visuelle en 1988, de Pierre Chareau en 1993 ou de Frederick Kiesler, artiste-architecte en 1996.

D'autres expositions ont mis en perspective les œuvres de grands noms du xxe siècle, ainsi Mies van der Rohe et ses disciples 1886-1969 ou L'Aventure Le Corbusier, 1887-1965 (1987), Alvar Aalto (1988), Erik Gunnar Asplund (1989), Tony Garnier et Jean Prouvé « constructeur », 1901-1984 (1990), Louis I. Kahn, le monde de l'architecte (1992), Archigram (1994), ainsi que Kisho Kurokawa architecte. Le métabolisme, 1960-1975, avant L'Art de l'ingénieur, constructeur, entrepreneur, inventeur (1997). D'autres encore ont mis en valeur les talents de dessinateurs de Hans Poelzig (1986) ou Émile Aillaud (1989).

De nombreux architectes contemporains de renom ont fait l'objet de présentations, tels Alvaro Siza (1990), Frank O. Gehry : projets en Europe (1991), Aldo Rossi par Aldo Rossi, architecte (1991), Coop Himmelblau : construire le ciel (1993), Herzog et de Meuron (1995), Christian de Portzamparc. Scènes d'atelier (1996), Renzo Piano, un regard construit (2000) ou Jean Nouvel (2001).

Ces expositions ont contribué à sensibiliser un large public à l'architecture. Mais par rapport aux premières années du Centre, l'approche, davantage esthétique, est recentrée sur des questions proprement architecturales. Le contexte culturel des années 1980, marquées par des interrogations sur l'héritage du Mouvement moderne, explique notamment cette évolution, le Centre fonctionnant comme outil de relecture, parfois en lien avec des recherches universitaires et la promotion de figures du monde architectural contemporain.

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Écrit par

  • : professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, directeur de l'École doctorale d'histoire de l'art

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