ARISTOLOCHIALES
Variations au sein de la famille
Les fleurs hermaphrodites sont solitaires ou groupées en inflorescences terminales ou latérales, parfois cauliflores, c'est-à-dire naissant sur du vieux bois (Pararistolochia). Elles peuvent atteindre de grandes dimensions (une trentaine de centimètres chez P. goldeiana). Certaines espèces ont des fleurs actinomorphes (régulières), les Asarum par exemple, d'autres sont zygomorphes (irrégulières) comme Aristolochia. Les pétales ne sont présents et bien développés que dans le seul genre monotypique Saruma de Chine. Dans le genre Asarum (Eurasie tempérée, Amérique du Nord), la corolle est vestigiale ; elle manque partout ailleurs dans la famille.
Le calice gamosépale est régulier, trilobé ou irrégulier, sans lobe ou avec un ou trois lobes. Il est souvent grand et pétaloïde. Des nectaires sont présents dans le tube périanthaire.
L'androcée compte entre 3 et 40 étamines ; généralement au nombre de 6 (aristoloches) ou de 12 (asarets), elles sont disposées sur une ou deux rangées. Elles sont libres ou soudées à la base des filets ou encore unies à la colonne stylaire en un gynostème. Les grains de pollen sont soit inaperturés, soit monosulqués (Saruma), soit multi-aperturés.
L'ovaire est le plus souvent infère, à placentation centrale, à 3-6 loges. Dans quelques cas, la placentation est pariétale mais alors les placentas sont très intrusifs.
À l'exception du genre Saruma, qui produit des follicules, les fruits sont des capsules ressemblant parfois à des nacelles, contenant de nombreuses graines. Celles-ci, petites, renfermant un abondant albumen et un très petit embryon, sont souvent pourvues d'une strophiole, excroissance provenant du développement du raphé ; recherchée par les fourmis, celle-ci facilite la dispersion des graines.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Chantal BERNARD-NENAULT : docteur en biologie végétale
- Jacques MIÈGE : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale
Classification
Médias