ARISTOLOCHIALES
Position systématique
Les Aristolochiales présentent une combinaison inusitée de caractères archaïques et de caractères avancés. Le genre Saruma est le plus primitif avec ses pétales bien développés, son pollen monosulqué (ce type de pollen n'est connu parmi les Dicotylédones que chez les Magnoliidées), la presque dialycarpellie de son ovaire, ses fruits qui sont des follicules. Il constitue un trait d'union avec les Magnoliales. La présence de nombreux ovules dans la totalité des espèces, les caractères chimiques propres à la famille entière et ses autres traits : fleurs trimères, existence d'une préfeuille unique et adossée, mode de formation du pollen, présence d'un albumen abondant, réactions sérologiques les rapprochent des Magnoliales. Plusieurs auteurs, dont Cronquist, jugent que celles-ci en sont les ancêtres. Des affinités avec les Pipérales existent. Le genre Asarum à ovaire semi-infère et à périanthe double et presque libre constitue un type intermédiaire entre le genre Saruma et les autres genres plus évolués, principalement les aristoloches.
Certains caractères de Monocotylédones, fréquents chez les Polycarpiques (Magnoliales, Ranales...), permettent de rapprocher les Aristolochiales des Arales (trimérie de la fleur, biologie florale très semblable...).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Chantal BERNARD-NENAULT : docteur en biologie végétale
- Jacques MIÈGE : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale
Classification
Médias