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ARISTOTÉLISME

L'esthétique

Aristote s'est intéressé à deux arts qui avaient de l'importance dans la cité de son temps : la rhétorique (cf. La Rhétorique), et la poétique.

La rhétorique est à la politique ce que la dialectique est à la science, un auxiliaire indispensable. Il s'agit, dans la rhétorique, d'administrer des preuves devant un auditoire, qui est sujet aux passions humaines, et qui est toujours spécifique. C'est l'art de persuader.

La Poétiquese borne à traiter de l'épopée, de la tragédie et de la comédie, mais c'est dans le deuxième livre, aujourd'hui perdu, qu'Aristote abordait la troisième. Toutes trois, selon lui, visent à « l'imitation » (mimèsis), qu'il faut entendre non comme une copie servile, mais, au contraire, comme la représentation d'un possible, plus pur que la réalité historique ou présente. La tragédie, en particulier, représente un malheur, qui suscite « terreur et pitié » chez le spectateur. Ces passions étaient réputées, chez les Grecs d'alors, comme dommageables à la tension courageuse que réclamait la vie de la cité. Il fallait donc s'en libérer par la catharsis ou purgation, qui chasse le semblable par le semblable.

— Hervé BARREAU

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Écrit par

  • : maître de recherche au C.N.R.S., responsable de l'E.R. fondements des sciences

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Aristote - Stagire (Macédoine) - crédits : Argus/ Fotolia

Aristote - Stagire (Macédoine)

Autres références

  • ACTE, philosophie

    • Écrit par
    • 1 282 mots

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  • ALEXANDRE D'APHRODISE (fin IIe-déb. IIIe s.)

    • Écrit par
    • 395 mots

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  • ALEXANDRIE ÉCOLE PHILOSOPHIQUE D'

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  • ANDRONICOS DE RHODES (Ier s.)

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    Philosophe aristotélicien, Andronicos de Rhodes a écrit un commentaire, maintenant perdu, sur les Catégories d'Aristote, dont on retrouve la trace dans le commentaire de Simplicius sur le même ouvrage (Commentaria in Aristotelem Graeca, t. VIII, Berlin, 1907) et un traité Sur la division...

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