ARMES Armes légères
Les armes légères antipersonnel à tir tendu
Les armes légères à tir tendu sont destinées à atteindre le combattant adverse de plein fouet par pointage à vue directe. Il faut donc que la trajectoire de leurs projectiles soit aussi tendue que possible, pour augmenter la probabilité d'atteinte, en cas d'erreur d'appréciation de distance commise par le tireur.
Classification et performances
Toutes les armes en service utilisent des munitions encartouchées. Leurs projectiles sont stabilisés par rotation et propulsés uniquement par effet canon. La cartouche est maintenue dans la partie arrière du canon, appelée chambre, par une pièce de fermeture, appelée culasse. Les gaz de la poudre, emprisonnés dans l'étui, poussent la balle à travers l'âme du canon, et la forcent à prendre les rayures chargées de lui imprimer un mouvement de rotation. Les opérations nécessaires au tir d'un coup de feu sont au nombre de neuf : approvisionnement, introduction, fermeture, verrouillage, percussion, déverrouillage, ouverture, extraction, éjection.
Suivant le principe utilisé pour leur chargement, on distingue :
– les armes coup par coup, qui exigent l'introduction manuelle de chaque cartouche ;
– les armes à répétition, dont l'alimentation se fait par l'intermédiaire d'un levier de manipulation ;
– un certain nombre de cartouches ont été disposées, au préalable, dans un magasin ou un chargeur ;
– les armes semi-automatiques, ne nécessitant, après approvisionnement par chargeur, que l'action du doigt sur la détente pour chaque coup tiré (ces trois premiers principes ne sont plus guère utilisés que dans des armes de chasse ou pour des pistolets dits parfois automatiques) ; les armes automatiques, dans lesquelles l'action sur la détente entraîne le départ d'une rafale, interrompue lorsque le tireur cesse son action. Ces armes sont alimentées par chargeur ou par bandes.
Les armes semi-automatiques et automatiques se différencient par leur système de fermeture et le principe moteur utilisé pour assurer leur fonctionnement. On distingue, dans les armes à culasse non calée, les systèmes à inertie utilisant la pression exercée par les gaz de poudre sur le fond de l'étui pour agir sur une culasse coulissante dont l'inertie est seule à assurer la fermeture de la chambre, pendant le trajet du projectile dans le canon. Dans les systèmes à amplification d'inertie, le culot de l'étui agit sur une pièce intermédiaire, appelée tête mobile, qui imprime à la culasse un mouvement longitudinal, beaucoup plus rapide que le sien, par l'intermédiaire d'un levier (cas du fusil automatique FA.MAS 5,56 F1) ou de rouleaux s'appuyant sur la carcasse de l'arme, appelée plus communément boîte de culasse.
Dans les armes à culasse calée existent entre autres : les systèmes à emprunt de gaz, utilisant l'action des gaz prélevés en un point du canon pour assurer le recul des pièces du mécanisme et les systèmes à recul de canon dans lesquels la culasse, étant solidaire du canon seul, recule avec ce dernier par rapport à la boîte de culasse, sous l'action de la pression des gaz sur le fond de l'étui. Après le départ du projectile, l'ensemble canon-culasse est manœuvré par des leviers ou des cames solidaires de la boîte de culasse. Dans tous les cas, le retour en batterie des pièces du mécanisme est assuré par un ressort récupérateur.
Les armes à culasse calée se distinguent également par leur système de verrouillage dont la variété est considérable. On peut néanmoins citer deux des plus courants : le système à verrou tournant autour de l'axe du canon, dit Mannlicher, du nom de son inventeur ; le système à culasse béquille dont le verrouillage s'effectue par basculement autour d'un axe perpendiculaire à l'axe du canon.[...]
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Écrit par
- François AMBROSI : ingénieur en chef de l'armement
- Alain BRU : ingénieur à l'École polytechnique, à l'École supérieure de gestion et à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (I.N.S.T.N.), général en deuxième section
Classification
Médias
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