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LUŠTIG ARNOST (1926-2011)

Rescapé des camps de concentration nazis et souvent comparé à Primo Levi, l'écrivain tchèque Arnošt Lustig s'inspira de son expérience de la Shoah dans nombre de ses œuvres de fiction.

Né le 21 décembre 1926 à Prague, Arnošt Lustig subit à partir de 1939 les restrictions imposées par les législations antisémites adoptées sous l'occupation en Tchécoslovaquie. Trois ans plus tard, il est déporté avec sa famille dans le camp de Terezín (Theresienstadt). Transféré à Auschwitz en 1944, puis à Buchenwald l'année suivante, il parvient à s'échapper quand le train qui le conduit vers Dachau est bombardé par l'aviation américaine. Après la guerre, Lustig étudie le journalisme à l'université Charles de Prague, puis travaille comme correspondant pour la radio. Quand l'armée soviétique réprime le Printemps de Prague en 1968, il émigre en Israël, avant de s'installer aux États-Unis, où il enseigne à l'American University de Washington. Les premiers textes que publie Lustig comprennent des recueils de nouvelles tels que Noc a naděje (1958, « La Nuit et l'espoir ») et Démanty noci (1958, « Les Diamants dans la nuit »), qu'il adapte pour le cinéma. Parmi ses romans, citons Dita Saxová (1962), Modlitba pro Kateřinu Horovitzovou (1964, « Prière pour Katerina Horovitzova ») et Krásné zelené oči (2000, Elle avait les yeux verts), dans lequel une adolescente juive choisit de renier son identité et de se prostituer pour échapper à l'extermination. L'écrivain tchèque reçoit le prix Franz Kafka en 2008 et est sélectionné pour le Man Booker International Prize en 2009. Il meurt deux ans plus tard, le 26 février 2011, à Prague.

— Melinda C. SHEPHERD

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