ARRÊT CARDIAQUE
On définit par arrêt cardio-circulatoire la suspension brutale de l'activité cardiaque efficace d'un sujet, chez qui tel événement n'était pas prévisible.
Du point de vue médico-légal, l'arrêt cardiaque est synonyme de mort subite. Les causes les plus importantes d'arrêt cardio-circulatoire sont : les troubles aigus du rythme cardiaque survenant le plus souvent dans le contexte d'une maladie coronarienne ; les accidents asphyxiques, quelles que soient leurs causes (noyades, intoxications aiguës, détresse respiratoire aiguë de cause diverse) ; les accidents anaphylactiques aigus dus à des médicaments, des piqûres d'insectes ou des aliments ; l'électrocution.
L'arrêt cardiaque rapidement reconnu doit être considéré comme a priori réversible. On dispose d'un délai de six minutes pour obtenir une récupération totale ou partielle des fonctions cardio-respiratoires. Au-delà de ce délai risquent d'apparaître des lésions irréversibles d'anoxie cérébrale. Ce délai est prolongé si les manœuvres de réanimation sont immédiatement mises en œuvre. Elles comprennent : la libération des voies aériennes supérieures, geste essentiel, notamment si l'arrêt cardiaque est dû à un corps étranger bloquant ces voies aériennes ; une assistance respiratoire pour laquelle le moyen le plus simple et le plus efficace est le bouche à bouche ; le massage cardiaque externe.
Ces manœuvres simples peuvent permettre à elles seules, dans un certain nombre de cas, le retour à un état circulatoire normal, sinon elles peuvent éventuellement donner le délai nécessaire à l'arrivée d'une équipe de réanimation mobile (S.A.M.U., sapeurs-pompiers), qui mettra en œuvre éventuellement des méthodes plus lourdes. La connaissance des premières manœuvres a pu permettre la récupération sans séquelle d'un certain nombre d'arrêts cardio-circulatoires.
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Écrit par
- François BOURNÉRIAS : docteur en médecine
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