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ARS NOVA (repères chronologiques)

XIIe siècle-début du XIVe siècle L'ars antiqua (ou ars veterum, ou ars vetus), que l'on peut traduire par la « vieille école », désigne, d'une manière générale, l'école musicale parisienne des xiie et xiiie siècles ou, de manière plus restrictive, la musique française de 1230 à 1320 environ.

31 octobre 1291 ? Naissance de Philippe de Vitry, peut-être en Champagne.

1310-1318 ? Le Roman de Fauvel contient en germes les principes de la nouvelle science musicale, l'ars nova.

Vers 1319 Marchetto de Padoue (Marchetus de Padua ; actif entre 1305 et 1319) expose dans son Pomerium in arte musice mensurate les principes qui vont régir l'ars nova italienne du Trecento, qui rayonnera tout particulièrement à Florence.

Vers 1320 Philippe de Vitry fait paraître son traité Ars nova. Un autre fondateur de l'ars nova, Johannes de Muris (Jean des Murs, Jehan des Murs ; vers 1290-1295 - après 1344), fait paraître son traité Ars novae musicae (connu aussi sous le titre Notitia artis musicae).

1324-1325 Le pape Jean XXII lance d'Avignon sa décrétale Docta sanctorum patrum, qui condamne la pratique de l'ars nova à l'église : il reproche l'utilisation de rythmes nouveaux et les mélanges (farcissures) du latin et de la langue vulgaire dans une même pièce.

Vers 1325 Naissance de Francesco Landini (Landino ; mort en 1397), le plus insigne représentant de l'ars nova florentine, dans laquelle s'illustreront également Gherardello da Firenze (vers 1320-1325 - 1362 ou 1363), Niccolò da Perugia (seconde moitié du xive siècle), le Liégeois Johannes Ciconia (vers 1370-1412), Andreas de Florentia (Frate Andrea de' Servi ; mort vers 1415).

Vers 1340 Johannes de Muris fait paraître son traité Libellus cantus mensurabilis (« Petit Livre de musique mesurable »).

Vers 1360 Guillaume de Machaut, le plus éminent représentant de l'ars nova, compose la première messe complète, la Messe Notre-Dame, à quatre voix.

9 juin 1361 Philippe de Vitry meurt à Meaux.

Après 1365-années 1370 Parution du Codex Ivrea, qui contient 81 compositions, parmi lesquelles 36 motets, dont probablement neuf peuvent être attribués à Philippe de Vitry ; il s'agit du recueil le plus représentatif de l'ars nova, après l'œuvre de Guillaume de Machaut.

1377 Mort de Guillaume de Machaut. Certains musicologues considèrent que cette date marque le terme de l'ars nova française.

Fin du xive siècle Apparition de l'ars subtilior (« art plus subtil »), caractérisé par une complexité accrue de la notation et un raffinement excessif.

— Juliette GARRIGUES

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Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)

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