- 1. Le style de cour français, son extension à l'Angleterre
- 2. Le style rayonnant
- 3. L'enluminure et son influence sur l'orfèvrerie
- 4. La Bohême
- 5. L'art de cour en France à la fin du XIVe siècle et les grands apanages
- 6. La sculpture : Beauneveu, son héritage
- 7. La peinture et l'apparition de l'italianisme dans les enluminures des frères de Limbourg
- 8. Bibliographie
ART DE COUR
De Saint Louis à la régence du duc de Bedford sous Charles VII, l’art des cours européennes révèle la continuité du mécénat princier. Présent dans tous les domaines, il sert notamment à illustrer la magnificence de ses commanditaires. Cet art, où l’impulsion monarchique anime même les programmes de l’Église et opère une fusion du religieux et du profane, du spirituel et du politique, apparaît jusqu’au seuil du xive siècle comme l’apanage de la France et de l’Angleterre.
Le style de cour français, son extension à l'Angleterre
Les vies parallèles de Saint Louis dans les vitraux de la Trinité de Fécamp et le vitrail héraldique de la cathédrale d'York, où sont représentés Édouard Ier et la demi-sœur de Philippe le Bel, la reine Marguerite, Édouard II et sa femme Isabelle de France, illustrent ces rapports à travers les réconciliations dynastiques. L'abbatiale de Westminster, reconstruite après 1245, devint l'église du couronnement, sur le modèle de la cathédrale de Reims, et la nécropole royale, à l'instar de l'abbatiale de Saint-Denis complétée depuis 1231 afin d'abriter les tombes de trois lignées de la monarchie française. Les seize tombes furent installées dans la croisée d'un transept-martyrium entre 1261 et 1264. Le chevet de Westminster diffère de celui de Reims dans la mesure où il est aussi un martyrium moulé autour du tombeau d'Édouard le Confesseur. Quant au style géométrique de la nef de Saint-Denis, il fut imité dans la nef de la cathédrale d'York, reconstruite après 1291, avec le remplage unifié du triforium et des fenêtres hautes. Les vitraux d'York font alterner bandes de pleine couleur et de grisaille selon l'esthétique créée à Saint-Urbain de Troyes et à la cathédrale de Tours, œuvre de l'architecte de Louis IX, Étienne de Mortagne.
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Écrit par
- Philippe VERDIER
: professeur émérite, université de Montréal,
Kress Fellow , Galerie nationale, Washington, membre de la Société royale du Canada
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