- 1. Définition et fabrication
- 2. La verrerie antique avant l'invention du soufflage
- 3. La verrerie soufflée. Époque de l'Empire romain (Ier-IVe s.)
- 4. Le Moyen Âge occidental
- 5. La verrerie orientale depuis le IVe siècle après J.-C.
- 6. Le verre de Venise et le verre façon de Venise
- 7. La verrerie d'Allemagne et de Bohême
- 8. La verrerie dans les autres pays européens aux XVIIe et XVIIIe siècles
- 9. Les XIXe et XXe siècles
- 10. Bibliographie
VERRE ART DU
Le verre est une des matières les plus fragiles, qui a pu pourtant, depuis 3 500 à 4 000 ans, alliant l'utile à l'agréable, renaître ici ou là, pour reprendre une grande importance, après des éclipses dues probablement plus à des événements historiques qu'à une réelle désaffection. Dans cette longue histoire, certaines périodes sont encore peu connues, voire inconnues, et il faut s'attendre à ce que de nouvelles découvertes apportent enfin une réponse à des questions posées depuis longtemps : les origines du verre sont-elles encore plus lointaines qu'on ne le pense aujourd'hui ? Où faut-il situer l'invention de cette matière qui, parfois, peut apparaître sans aucune intervention humaine, comme ce verre naturel, appelé « obsidienne », le seul qu'ait connu la civilisation précolombienne ?
Avant que des certitudes ne viennent remplacer toutes les suppositions, il est déjà possible de donner quelques repères peu contestables dans l'histoire du verre : au cours d'une première période, s'étendant jusqu'aux abords de l'ère chrétienne, l'industrie du verre reste prisonnière de petits moyens de fabrication ; ses productions se limitent à de menus objets destinés surtout à la parfumerie, aux onguents ou encore à la décoration.
Ensuite, le verre, grâce au soufflage à la canne, servit à fabriquer des objets de grande dimensions et ses cadences de production lui permirent de concurrencer la céramique et le métal.
Cette expansion durera près de huit siècles en Occident avant d'entrer dans un Moyen Âge en grande partie encore inconnu. Par contre, en Orient, la fabrication du verre reste intense et Venise n'aura aucune peine, après la chute de Byzance (xiiie s.), à introduire dans le monde occidental des procédés techniques, des formes et des décors pour les imposer sur le marché européen après une bonne préparation commerciale. L'attrait de cette production se prolongera jusqu'au xviiie siècle dans tout l'Occident. Mais elle sera remplacée, vers la fin du xviie siècle et surtout au xviiie, sur les mêmes marchés, par le verre dit de Bohême, qui sera concurrencé à son tour par le cristal anglais. Le xixe siècle donnera finalement à l'industrie du verre une nouvelle impulsion, grâce à l'amélioration des procédés de fusion et aux progrès de la chimie. Le xxe siècle achèvera cette évolution en mécanisant les principales fabrications. La science assurera aussi pour une bonne part, pendant le même temps, le renouvellement artistique de la verrerie.
Définition et fabrication
Pour une définition détaillée de la structure du verre et de l'état vitreux, on se reportera à l'articleverre.
Il suffit de rappeler ici que le verre est une substance dure, homogène, isotrope, généralement transparente, et qu'il est obtenu par fusion, vers 1 500 0C, d'un mélange de silice, de carbonate de soude ou de potasse, et de quelques autres matières en quantités moins importantes. Ce mélange se ramollit progressivement sous l'effet de la chaleur en devenant une pâte visqueuse qu'on peut mettre en forme entre 650 0C et 1 000 0C (palier de travail).
Dans les usines modernes, la fusion du verre se fait surtout dans des fours continus à bassin, quoique, pour des petites fabrications, on emploie encore la technique ancestrale de l'élaboration du verre en creusets obtenus à partir d'argiles convenablement choisies. Les creusets anciens avaient la forme et la dimension de saladiers. Par la suite, ces creusets sont devenus des pots, souvent de grande capacité. Ils sont introduits dans des fours, où le mélange vitrifiable est transformé en verre fondu et porté, pendant plusieurs heures, à une température supérieure à 1 400 0C. Celle-ci est poussée ensuite aux environs de 1 500 0C, afin d'affiner le verre[...]
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Écrit par
- James BARRELET : secrétaire général du Comité des industries du verre du Marché commun
Classification
Médias
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