- 1. Sacré-profane : une mise en perspective
- 2. Repères historiques
- 3. Un regard tourné vers le Moyen Âge
- 4. Maurice Denis et la théorisation de l'art religieux
- 5. Les principes esthétiques
- 6. Les femmes et l'art sacré
- 7. Quelques grands moments de l'entre-deux-guerres
- 8. Le tournant de 1945 et la « querelle de l'art sacré »
- 9. Visions nouvelles
- 10. Bibliographie
ART SACRÉ
Repères historiques
En Occident, c'est à travers ses différentes manifestations dans la mouvance chrétienne que l'art sacré peut être envisagé. En effet, cette notion n'a pas de statut privilégié aux yeux des musulmans pour qui seule la parole divine est sacrée. Le cas de l'art juif est plus complexe en raison de la si longue diaspora : l'art rituel lié aux objets du culte semble peu évoluer ; quant à la construction de synagogues, si elle a connu un certain essor en France, surtout au xixe siècle, après la reconnaissance officielle de la religion juive, cela n'a pas été le creuset d'un véritable renouveau artistique.
Dans le monde chrétien, l'art sacré s'est développé autour des constructions religieuses nécessaires à la liturgie (du grec leitourgia, « service public »), culte public institué par l'Église dont le déroulement a déterminé les formes architecturales et nécessité la mise en place d'un mobilier liturgique varié (autels, sièges, ambon, etc.). Quant à la célébration du culte, elle se fait à l'aide d'objets précis (calice, patène, livres, etc.) et avec des vêtements particuliers. Pour rendre plus accessible le dogme chrétien aux fidèles, des images se sont avérées utiles, encouragées par plusieurs papes depuis Grégoire le Grand. Les supports en ont été variés : mosaïques, peintures murales, retables peints ou sculptés, vitraux, sculptures, etc. Ces divers éléments ont subi au cours des siècles d'importantes transformations, encadrées par les prescriptions conciliaires.
Ce n'est pas le lieu de faire ici l'histoire de ces formes artistiques anciennes qui, du reste, ont suivi des voies différentes en Orient et en Occident, mais il faut rappeler leur existence, car elles imprègnent encore très fortement la vision du public et des artistes.
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Écrit par
- Françoise PERROT : directeur de recherche au C.N.R.S.
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