- 1. Sacré-profane : une mise en perspective
- 2. Repères historiques
- 3. Un regard tourné vers le Moyen Âge
- 4. Maurice Denis et la théorisation de l'art religieux
- 5. Les principes esthétiques
- 6. Les femmes et l'art sacré
- 7. Quelques grands moments de l'entre-deux-guerres
- 8. Le tournant de 1945 et la « querelle de l'art sacré »
- 9. Visions nouvelles
- 10. Bibliographie
ART SACRÉ
Les femmes et l'art sacré
La Première Guerre mondiale ayant causé de lourdes pertes dans les rangs masculins, les femmes prirent une place de premier plan dans bien des domaines, tout particulièrement dans le domaine artistique. C'est une femme, Valentine Reyre (1889-1943), qui, dès 1917, avait fondé en compagnie de l'architecte Maurice Storez le mouvement de l'Arche dont les exigences spirituelles, la recherche de vérité et le refus du pastiche sont très proches des professions de foi de Maurice Denis. Du reste, Valentine Reyre collabora avec les Ateliers d'art sacré, par exemple pour le chemin de croix de Coulans-sur-Gée, Sarthe (1919). Elle pratiqua toutes les formes de peinture, y compris monumentale comme la fresque et le vitrail.
Marthe Flandrin (1904-1987), petite-nièce du peintre Hippolyte Flandrin, est une autre figure marquante. Membre du groupe des Catholiques des beaux-arts, où s'était créée une section féminine en 1926, elle travailla fréquemment avec Élisabeth Faure pour la réalisation de vastes compositions murales, telle la Vie de sainte Catherine de Sienne à l'église du Saint-Esprit dans le XIIe arrondissement à Paris (1932-1934) ; elle pratiqua également la sculpture et la céramique.
Tout comme Marguerite Huré, mais dans un registre tout en finesse et subtilité, Pauline Peugniez (1890-1987) s'illustra surtout dans le renouveau du vitrail au côté de son mari, Jean Hébert-Stevens (1888-1943), peintre-verrier qui travailla sur les cartons de nombreux artistes.
En dépit de leur présence sur tous les chantiers et de leur pratique des diverses techniques, y compris monumentales, les femmes artistes n'ont malheureusement pas encore fait l'objet d'études approfondies.
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Écrit par
- Françoise PERROT : directeur de recherche au C.N.R.S.
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