ARTHROPODES
Anatomie interne
Musculature
Les muscles sont typiquement striés et réunis en faisceaux indépendants ; ils s'attachent à la paroi du corps ou sur des replis internes de celle-ci nommés apodèmes dont l'ensemble représente un véritable endosquelette. Dans quelques cas existent cependant des formations internes, d'origine mésodermique (endosternites), sur lesquelles certains muscles s'attachent. Ceux-ci sont classés en longitudinaux, en tergo-sternaux, en tergo-coxaux, en sterno-coxaux et en appendiculaires. La myologie comparée pose des problèmes difficiles, mais les documents qu'elle fournit sont très importants dans les recherches sur la métamérie.
Système nerveux et organes des sens
Le système nerveux central, en principe, rappelle celui des Annélides ; il se compose d'un cerveau divisé en trois parties et d'une chaîne ventrale. Le protocérébron, où se trouvent le corps central et les corps pédonculés (centres d'association en relation avec les yeux), est très complexe. Le deutocérébron réunit les ganglions qui, chez les Insectes, innervent les antennes : ce sont des centres olfactifs réunis par une commissure supra-œsophagienne ; il est réduit chez certains Crustacés (Isopodes) et souvent absent chez les Chélicérates. Le tritocérébron, élément moteur des secondes antennes des Crustacés et des chélicères chez les Chélicérates, est composé de deux ganglions reliés par une commissure sous-œsophagienne. La chaîne nerveuse ventrale a des aspects très variés, un certain nombre (parfois la totalité) de ganglions abdominaux venant se réunir à ceux des segments porteurs de pattes. En principe, trois paires de nerfs partent de chaque ganglion : deux dorsales, motrices, et une ventrale, sensitive. La partie antérieure du tube digestif est innervée par un système stomatogastrique dont le ganglion principal porte des noms variés : œsophagien, frontal, etc. La structure de ce système neurovégétatif est complexe et varie beaucoup selon les classes.
Les organes des sens, qu'ils soient visuels (ocelles, yeux simples, yeux composés) ou olfactifs (æsthestacs, sensilles, etc.), sont très nombreux et différents. L'étude de ces organes (principalement olfactifs) a été poussée très loin depuis la mise en évidence de phéromones intervenant dans les principaux actes de la vie des Arthropodes (reproduction, vie sociale, reconnaissance) ; ces études ont été fortement stimulées par la mise au point de la microscopie électronique à balayage et à transmission.
Glandes endocrines
Les mécanismes humoraux sont complexes et de nombreuses glandes ont été reconnues chez les Arthropodes ; leurs hormones agissent sur le déclenchement des mues, la croissance, la reproduction, la différenciation des sexes, les changements de coloration ; certaines de ces substances jouent un rôle essentiel dans les mécanismes de diapause. Elles portent des noms variés : glande de mue des Crustacés (organe Y), glande prothoracique des Insectes, glande de mue (tissu endocrine) des Araignées, glande du sinus des Crustacés, corps cardiaques et paracardiaques des Insectes, organes de Schneider des Araignées, plaques paraganglionnaires chez de nombreux Arachnides, cellules neurosécrétrices intra- ou extracérébrales, glandes androgènes, etc. Certaines hormones sont chimiquement bien connues (par exemple les ecdystéroïdes intervenant chez tous les Arthropodes lors des mues).
Appareils digestif, respiratoire, circulatoire et excréteur
De ces appareils d'aspect très divers, voici les données essentielles. On distingue trois régions dans le tube digestif : la première, antérieure (stomodeum) ; la deuxième, postérieure (proctodeum), toutes deux d'origine ectodermique ; la troisième, intermédiaire (intestin moyen), d'origine endodermique, accompagnée ou non de glandes annexes. La respiration peut être cutanée chez les petites formes aquatiques[...]
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Écrit par
- Roland LEGENDRE : professeur titulaire, chaire de zoologie, à l'université de Montpellier
- Max VACHON : professeur au Muséum national d'histoire naturelle
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