ARTHROPODES
Développement et croissance
Au cours du développement embryonnaire, chez les Arthropodes, le blastopore ne persiste jamais pour donner l'anus : ce sont donc des prostomiens. L'origine du feuillet mésodermique subit de telles variations, comme l'organogenèse d'ailleurs, qu'il est impossible d'en dresser un schéma convenant à l'ensemble des Arthropodes. Le développement postnatal comporte différents stades : larvaires, puis nymphaires conduisant à l'état adulte ou imaginal. Chaque stade commence et finit par une mue (sauf l'imaginal bien entendu) : le rejet de la cuticule qui couvre les téguments est nécessaire à la croissance. Celle-ci est donc nécessairement discontinue. Chaque mue peut provoquer des remaniements histologiques ou organiques profonds ; on parle alors de métamorphoses. Mais une étude précise des larves des Arthropodes que l'on qualifie de « sans métamorphoses » (Arachnides, par exemple) montre qu'il existe, en fait, une gamme graduée de changements. Chez tous les Arthropodes les phénomènes de développement et de croissance sont commandés par des mécanismes endocrines.
Le développement est qualifié d'épimorphe lorsque le nombre des segments du corps est réalisé dès la naissance, ou anamorphe, si ce nombre varie et se complète progressivement. Ces deux catégories de développement coexistent parfois dans une même classe (Myriapodes, par exemple). Mais si l'on se penche, non plus sur le nombre des segments, mais sur tel ou tel caractère, sur tel ou tel organe, on s'aperçoit bien vite que ces deux catégories coexistent aussi chez une même espèce, chaque caractère ou chaque organe ayant une réelle autonomie morphogénétique. Dans le domaine des recherches micro-évolutives, les Arthropodes, par le nombre et la variété de leurs formes larvaires, nymphaires et adultes, prouvent la richesse d'invention de la nature, richesse qui, chez les formes parasites, est encore plus frappante, voire inattendue.
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Écrit par
- Roland LEGENDRE : professeur titulaire, chaire de zoologie, à l'université de Montpellier
- Max VACHON : professeur au Muséum national d'histoire naturelle
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