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SAINT-LÉON ARTHUR (1821-1870)

Danseur, chorégraphe et violoniste français, né le 17 septembre 1821 à Paris, mort le 2 septembre 1870 dans cette même ville.

Fils du danseur Léon Michel, qui fut l'assistant de Pierre Gardel à l'Opéra de Paris et avait adopté le patronyme de Saint-Léon, le jeune Arthur Michel passe la plus grande partie de son enfance et de son adolescence à Stuttgart, où son père est maître de ballet à la cour d'Allemagne. Très tôt, il fait preuve de dons remarquables pour la danse. Formé tout d'abord par son père, il étudie ensuite avec François Decombe, dit François Albert, ancien danseur de l'Opéra de Paris devenu maître de ballet à Bruxelles et réputé pour sa capacité à développer la virtuosité chez ses élèves. Si la danse demeure la première ambition d'Arthur Saint-Léon, il se révèle aussi très tôt doué pour le violon, qu'il aurait étudié sous la direction de Joseph Mayseder puis de Niccolò Paganini.

Le jeune Saint-Léon fait ses débuts de danseur sur la scène du théâtre de la Monnaie à Bruxelles en 1838-1839. Il danse ensuite à Vienne et à Milan, avant d'être engagé en 1843 à Londres, où il est acclamé pour sa fabuleuse technique. C'est là qu'il croise le chemin de la ballerine Fanny Cerrito, alors au début de sa carrière. Les deux danseurs s'accordent à merveille et deviennent l'un des couples vedettes de la scène londonienne pendant plusieurs années. En 1844, ils créent ensemble La Vivandière sur la scène parisienne, ballet qui obtient un vif succès. Ils se marient l'année suivante à Paris.

À partir de 1847, Saint-Léon et Cerrito sont engagés pour trois saisons à l'Opéra de Paris, où Saint-Léon composera une version plus développée de La Vivandière, remarquable pour son éblouissant pas de six. En 1849, dans Le Violon du diable, non content d'exceller comme danseur et chorégraphe, il joue également du violon au cours d'un pas de deux avec Cerrito. Il produira deux autres ballets dans lesquels ils apparaissent ensemble : Stella et les Contrebandiers (1850) et Pâquerette (1851), avant leur séparation en 1851.

En 1850, Saint-Léon succède à Jean Coralli comme maître de ballet de l'Opéra de Paris, et le demeure jusqu'en 1853. Il publie en 1852 son système de notation de la danse sous le titre La Sténochorégraphie, dans lequel il indique le détail du pas de six de La Vivandière. Ce mouvement sera retranscrit par la chorégraphe Ann Hutchinson en 1996 à l'aide du système de cinétographie Laban.

Après avoir été maître de ballet à Lisbonne entre 1854 et 1856, Saint-Léon entreprend une tournée en Europe dans des conditions difficiles avec une petite troupe dirigée par Louise Fleury, qui deviendra sa dernière compagne.

En 1859, il succède à Jules Perrot comme maître de ballet à l'école impériale de Saint-Pétersbourg, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1870. Il y créera plusieurs ballets, dont Le Petit Cheval bossu (1864), qui se distingue par l'introduction de thèmes issus du folklore russe dans l'intrigue et la chorégraphie. Cette pièce demeurera inchangée au répertoire russe pendant de longues années avant que la musique et la chorégraphie n'en soient entièrement modifiées sous l'ère soviétique.

La saison étant de courte durée en Russie, Saint-Léon a tout loisir de passer ses étés à Paris. Il introduit sur la scène parisienne Maria Muravieiva et Adèle Grantzow, deux ballerines découvertes en Russie. Il enrichit également le répertoire de l'Opéra de Paris de deux ballets créés sur la musique d'un nouveau compositeur du nom de Léo Delibes, La Source (1866) et Coppélia (1870). Cette dernière œuvre est encore aujourd'hui une des pièces favorites du répertoire classique.

— Isabella GORDON

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Écrit par

  • : ancienne responsable de la section crustacés du département d'histoire naturelle du British Museum, Londres, éditrice
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

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  • BALLET

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  • CHORÉGRAPHIE - L'art d'écrire la danse

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