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SYMONS ARTHUR (1865-1945)

Poète et critique littéraire anglais, né le 28 février 1865 à Milford Haven (Pembrokeshire), mort le 22 janvier 1945 à Wittersham (Kent).

Les études d'Arthur William Symons sont sporadiques mais il est décidé à devenir écrivain et trouve bientôt un emploi dans le journalisme littéraire londonien des années 1890. Il entre dans le Rhymers' Club – un groupe de poètes auquel appartiennent William Butler Yeats et Ernest Dowson –, participe à la revue The Yellow Book et devient rédacteur en chef d'une nouvelle revue, The Savoy (1896), dont Aubrey Beardsley est le directeur artistique. Très versé dans la littérature européenne, Symons connaît Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Joris-Karl Huysmans. Il développe son essai d'avant-garde The Decadent Movement in Literature (1893, « Le mouvement décadent dans la littérature ») pour en faire un livre, The Symbolist Movement in Literature (1899, « Le mouvement symboliste dans la littérature »). Cet ouvrage qui a influencé Yeats et T. S. Elliot, fera connaître les poètes symbolistes français en Angleterre. Symons y décrit la littérature symboliste comme une suggestion ou une évocation de « la réalité invisible perçue par la conscience ». La critique de Symons constitue un prolongement ambitieux du modèle de « critique esthétique » de Walter Pater.

La meilleure poésie de Symons est très fin de siècle par sa sensibilité. Days and Nights (1889, « Jours et nuits »), Silhouettes (1892) et London Nights (1895, « Nuits londoniennes ») contiennent des vers admirables, impressionnistes, pénétrés des ambiances complexes de la vie urbaine. Episode of a Night of May (« Épisode d'une nuit de mai ») relate de manière délicieusement ironique les détails de l'expérience sociale moderne. Maquillage est l'une des meilleures déclarations du culte esthétique de l'artifice. Yeats décrit La Mélinite : Moulin Rouge, comme « l'un des poèmes les plus parfaits de notre temps ». Symons souffre de graves crises de maladie mentale en 1908-1910. Une fois guéri, il produit, pendant les vingt années suivantes, un flot de récits de voyage, critiques et traductions, bien qu'il ne réussisse pas à retrouver l'originalité intense de sa première période.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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