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ARTISANAT DU BRONZE (Gaule préromaine)

Fondeurs ou dinandiers ?

Comparé au fer, le bronze est un matériau qui autorise un large éventail de choix techniques. On les regroupe en deux catégories : la fonderie, qui nécessite l'utilisation d'un moule, d'une part, et le travail en déformation mécanique (le martelage, la torsion, la gravure, etc.), d'autre part.

Au cours du façonnage d'un objet, les deux techniques sont généralement mises en œuvre simultanément. C'est l'évaluation de la proportion entre l'une et l'autre qui permet de caractériser les choix propres à une époque, à un lieu, à un atelier... La phase de fonderie, par exemple, peut se limiter au façonnage d'une ébauche très approximative, comme elle peut être la seule technique employée.

Dans le contexte des parures de La Tène, on note une évolution locale qui semble aller vers la disparition du travail en déformation mécanique. Les parures de la période précédente, le Hallstatt, sont en effet souvent composées de tôles. D'abord extrêmement variés, les bijoux, dont la production se standardise, deviennent massifs puis, au ive siècle, se couvrent de décors complexes exécutés par moulage à la cire perdue. Toutes ces techniques sont connues depuis l'Âge du bronze, mais les artisans de l'Âge du fer choisissent, dans l'éventail de leurs savoirs, celui qui sera le plus approprié à l'objet, en fonction des moyens dont ils disposent. Par exemple, le travail en déformation plastique, plus long, a l'avantage d'économiser la matière première.

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Écrit par

  • : archéologue, attachée à l'UMR 7041 du C.N.R.S., protohistoire européenne

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Torque en bronze, Bucy-le-Long, Aisne - crédits : Encyclopædia Universalis France

Torque en bronze, Bucy-le-Long, Aisne