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MÉTAL ARTS DU

Les recherches sur les métaux

Les principaux laboratoires de recherche

Il existe deux types de laboratoires de recherche. Les uns se consacrent à l'étude des métaux eux-mêmes et à leurs corrosions, les autres ont pour tâche de réaliser des opérations de restauration et de consolidation des œuvres pour permettre leur conservation dans les collections permanentes, privées ou publiques, tout en prévenant les éventuelles modifications et les corrosions qui peuvent atteindre les objets restaurés.

Le laboratoire des Musées de France a pour but d'analyser et d'étudier des œuvres avant acquisition ou au moment de leur entrée dans les collections. En effet, les conclusions de l'étude scientifique d'un objet peuvent avoir des conséquences sur la décision d'achat, de donation ou de dation. Les analyses menées sur des séries d'objets archéologiques, par exemple, permettent des études comparatives d'objets muséaux et d'objets de provenances diverses.

En France, les principaux laboratoires d'études et les ateliers de restauration des métaux de provenance archéologique sont situés à Argenton-sur-Creuse, à Bordeaux, à Compiègne pour la paléométallurgie, à Draguignan, Saint-Denis, Nantes, Versailles (service de restauration des Musées de France), Vienne et Poitiers pour les métaux modernes, sans oublier le Centre de culture scientifique, technique et industrielle du fer et de la métallurgie du laboratoire d'archéologie des métaux de Jarville en Meurthe-et-Moselle.

En dehors de la France, il faut citer le laboratoire du musée d'Art et d'Histoire de Genève, celui de Mayence en Allemagne, le Centre de restauration de Bruxelles, le laboratoire du British Museum à Londres et le laboratoire de recherche d'archéologie et d'histoire de l'art de l'université d'Oxford, l'Institut canadien de conservation à Ottawa, le Conservation Analytical Laboratory du Smithsonian Institute à Washington, l'institut du Centre Getty à Marina del Rey, Los Angeles. Ces différents laboratoires publient les résultats de leurs recherches dans des revues spécialisées.

Les techniques

Les études menées sur les métaux révèlent que les métaux purs ne sont utilisés que très rarement. Les alliages utilisés possèdent en effet une gamme de propriétés beaucoup plus vastes que les métaux. C'est ainsi qu'il a été possible de confirmer que les alliages à base de cuivre, et dans lesquels le cuivre est proportionnellement le plus important, sont les premiers alliages utilisés par l'homme, en particulier les laitons et les bronzes. La détermination de la teneur en étain d'un bronze aide à reconstituer les choix techniques pratiqués en Europe occidentale par les artisans dès l'âge du bronze (IIe millénaire).

La microscopie et l'analyse chimique permettent d'étudier de manière approfondie des matériaux et de découvrir le matériau constitutif réel d'un objet : par exemple, l'émail et non le verre pour les émaux rouges celtiques fabriqués dans une aire géographique allant de la Hongrie à la France, du ive siècle au ier siècle avant notre ère, émail rouge incrusté dans des objets en alliage cuivreux. L'observation par la microscopie optique de la microstructure d'un prélèvement a révélé la température (de 800 à 1 000 0C) à laquelle il a fallu porter l'objet pour qu'il y ait adhésion de l'émail sur le fond métallique, la vitesse de refroidissement, la composition faite de verre au plomb coloré par de très fines particules d'oxyde cuivreux.

Les métaux sont identifiables par leurs propriétés, leur éclat, suivant le degré de réfraction de la lumière, leur densité (par exemple, 1 litre d'or pèse 19 kg alors que 1 litre de cuivre pèse 9 kg) et leur ductilité suivant qu'ils sont plus ou moins bons conducteurs de la chaleur[...]

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Écrit par

  • : conservateur de l'Inventaire, responsable des Objets mobiliers à l'Inventaire général

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Médias

Hôtel Tassel, V. Horta - crédits : Alan John Ainsworth/ Heritage Images/ Getty Images

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