ASCENDANCE, météorologie
En météorologie, les expressions « ascendance » ou « courant ascendant » désignent tout mouvement de l’air dirigé vers le haut. Les ascendances peuvent avoir des conséquences variées, bénéfiques lorsqu’elles contribuent à la formation des nuages et des précipitations qui fournissent l’eau douce indispensable à notre alimentation, notre hygiène, nos élevages et nos cultures, ludiques lorsqu’elles servent de support au vol des planeurs ou des parapentes, mais aussi catastrophiques lorsqu’elles participent à la constitution de violents cyclones ou de puissants orages générateurs de tempêtes, de chutes de grêle, d’inondations, de foudroiements ou de tornades.
En raison de l’attraction terrestre, l’atmosphère ne peut subir de mouvements ascendants sans que se mettent aussitôt en place des mouvements compensatoires dirigés vers le bas, sinon l’air finirait par s’accumuler en altitude et manquer près du sol, dans les basses couches où nous vivons. Pour désigner ces mouvements, on parle alors de « descendances », ou encore de « rabattants » pour nommer ceux observés sous le vent des reliefs, et de « subsidences » pour qualifier les descendances de grande dimension horizontale comme il s’en produit au sein des anticyclones. Contrairement aux ascendances, les descendances favorisent la formation de ciels dégagés comme on en observe généralement en présence d’anticyclones ou sous le vent des barrières montagneuses.
Échelle des ascendances
Dans l’atmosphère terrestre, la dimension et la vitesse des ascendances couvrent une large gamme d’échelles. En effet, leurs dimensions horizontales ne dépassent pas quelques mètres dans les petits tourbillons, mais peuvent atteindre quelques centaines voire quelques milliers de kilomètres dans les soulèvements qui se produisent le long des surfaces de discontinuité séparant des masses d’air d’origines différentes, nommées « surfaces frontales » ou « fronts ».
Leur extension verticale est limitée vers le bas par la surface terrestre et dépasse rarement la tropopause (située entre 7 et 8 kilomètres dans les régions polaires et de 13 et 16 kilomètres dans les régions équatoriales) car la stratosphère, située au-dessus, est particulièrement stable et s’oppose fortement à tous les mouvements verticaux. Seules les très fortes ascendances réussissent à pénétrer cette région sur quelques kilomètres d’altitude. La majeure partie de l'humidité se trouvant près du sol, les précipitations les plus intenses sont produites par des ascendances démarrant dans les plus basses couches, près du sol, et transportant de l’air chaud et humide suffisamment en hauteur pour former des nuages à fort développement vertical comme les cumulonimbus.
De son côté, la gamme d’échelle des vitesses verticales observées dans les ascendances s’étend de quelques centaines de mètres par heure pour les soulèvements synoptiques, à plus de 150 km/h à l’intérieur des cumulonimbus les plus violents, encore nommés « super-cellules ».
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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