ASTÉRIDES
Classification et évolution
Les Astérides apparaissent à l'Ordovicien. Le groupe archaïque des Somastéroïdes est considéré comme le précurseur phylétique de la classe. Il renferme des animaux pourvus d'un large disque central entouré de bras pétaloïdes, courts et trapus, dépourvus de sillons (non locomoteurs ?).
Deux autres groupes exclusivement fossiles (Platyastérides et Hémizonides) sont apparus à l'Ordovicien pour s'éteindre avant la fin des temps paléozoïques.
Trois ordres ont des représentants dans la faune actuelle. Ils se distinguent les uns des autres par les caractères de leur squelette, la localisation des papules et la structure des pédicellaires :
– Les Phanérozonides constituent le groupe le plus ancien et le plus primitif. On y range notamment les Astropecten qui hantent les fonds meubles de nos côtes, les Luidia aux couleurs chatoyantes, et pourvues d'au moins sept longs bras flexueux.
– Les Spinulosa, d'origine beaucoup plus récente, renferment les Asterina, les Solaster aux nombreux bras courts, les Palmipes dont le corps foliacé et pentagonal ne dépasse pas quelques millimètres d'épaisseur.
– Les Forcipulata sont considérés comme les formes les plus évoluées. Le type en est Asterias, commune dans toutes les mers tempérées et froides.
L'évolution des Astérides est marquée par une substitution progressive des formes « modernes » aux formes archaïques paléozoïques. Un véritable « relais faunique » (Ubaghs, 1953) semble s'être effectué entre le Permien et le Jurassique, où toutes les familles actuelles sont à peu près représentées. Toutefois, si l'évolution des Astérides est relativement bien connue et si le problème de leur origine semble résolu, leurs affinités avec les autres classes d'Éleuthérozoaires sont encore très controversées. Suivant que l'on s'attache à l'étude des formes larvaires ou à celle des animaux adultes, les Astérides sont considérées comme un groupe isolé (les Ophiures étant, dans cette hypothèse, apparentées aux Oursins) ou, au contraire, comme un groupe frère des Ophiures issu d'une même souche commune (Somastéroides ?). Cette seconde théorie connaît actuellement la faveur de nombreux spécialistes.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Yves TURQUIER : professeur de biologie marine à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Médias
Autres références
-
ÉCHINODERMES
- Écrit par Geneviève TERMIER , Henri TERMIER et Andrée TÉTRY
- 6 654 mots
- 9 médias
...des rayons, des rainures ou des champs qui divisent la surface du test en 10 secteurs, 5 radius et 5 interradius. Chez les formes à symétrie rayonnée ( Astéries, Oursins), les 5 aires radiales sont marquées par des tentacules locomoteurs ou respiratoires, les podia (petit pied), ou ambulacres ; les...