ASTRONOMIE
La fin de l'Antiquité
Après la disparition de la science grecque, aucun progrès notable ne devait voir le jour pendant de nombreux siècles.
Les Romains avaient un caractère beaucoup plus porté vers le commerce ou la politique que vers les œuvres de l'esprit, à l'exception des techniques à buts utilitaires. Leur mérite est d'avoir fait œuvre encyclopédique, en recopiant et en ordonnant les travaux des philosophes et astronomes grecs, mais sans y ajouter de note personnelle.
Cependant, nous sommes redevables aux Romains des bases de notre calendrier moderne. La nécessité d'avoir un calendrier bien établi pour régner sur un empire immense, et y fixer la date des fêtes et de la perception des impôts, conduisit Jules César, en 46 avant J.-C., à adapter un système qui est, à quelques retouches près, celui que nous utilisons.
Il faut également citer Cléomède (ier siècle av. J.C.), très certainement d'origine grecque, qui mentionne pour la première fois la réfraction atmosphérique due à la courbure des rayons lumineux traversant l'atmosphère terrestre. Citons aussi une description de la face de la Lune par Plutarque (env. 46-120 apr. J.-C.), qui considère celle-ci comme un astre identique à la Terre, couvert de montagnes.
Cependant, ce ne sont pas les Romains qui devaient nous transmettre l'héritage scientifique des Grecs, mais d'autres conquérants venus de l'est, les Arabes. Ces derniers fondent, aux viie et viiie siècles, un empire immense, s'étendant de la Perse à l'Espagne. Quand on parle d'astronomie arabe, il faut avoir à l’esprit que les astronomes étaient non seulement des Arabes, mais aussi des Syriens, des Espagnols, des Juifs et des Persans. Bien que d’usage courant, la dénomination d’astronomie musulmane est impropre puisque ces savants ne sont pas tous, tant s’en faut, de religion musulmane.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- James LEQUEUX : astronome émérite à l'Observatoire de Paris
Classification
Médias
Autres références
-
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array)
- Écrit par Pierre LÉNA
- 2 129 mots
- 5 médias
Le 13 mars 2013, au cœur du désert d'Atacama, le radiotélescope A.L.M.A. (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) a été inauguré, en présence de Sebastián Piñera, président de la République du Chili, et des représentants des trois grandes organisations astronomiques – issues...
-
ANTARES, télescope sous-marin à neutrinos
- Écrit par Bernard PIRE
- 308 mots
Antares, premier télescope sous-marin à neutrinos, est installé au large de La Seyne-sur-Mer (Var). Depuis juin 2008, les 12 lignes de détection d'Antares scrutent par 2 500 mètres de fond le passage de neutrinos d'origine cosmique.
Couvrant une surface de 10 hectares, ce détecteur...
-
ASTÉROÏDES
- Écrit par Christiane FROESCHLÉ , Claude FROESCHLÉ et Patrick MICHEL
- 10 700 mots
- 13 médias
Parmi les objets du système solaire dont les orbites ont été déterminées avec précision, la population des astéroïdes est de loin la plus nombreuse : plusieurs centaines de milliers, les découvertes se faisant au rythme de plusieurs milliers par an. À titre indicatif, les éphémérides publiées par...
-
ASTRE ou OBJET CÉLESTE
- Écrit par Marc LACHIÈZE-REY
- 1 244 mots
Le nom d'« astre » s'applique à tout corps céleste. Pour l'astronome de l'Antiquité, il désignait l'une des quelques milliers d'étoiles suffisamment brillantes pour être visibles à l'œil nu ou l'une des sept planètes (du grec planêtes[asteres],...
- Afficher les 118 références