- 1. Composition de l'atmosphère terrestre
- 2. Caractéristiques physiques de l’atmosphère
- 3. Propriétés optiques de l’atmosphère et effet de serre
- 4. Température de l’atmosphère près de la surface terrestre
- 5. Structure verticale de l’atmosphère
- 6. La circulation atmosphérique globale
- 7. Les circulations transverses, El Niño et l’oscillation australe
- 8. Prévoir le temps et les climats futurs
- 9. Bibliographie
ATMOSPHÈRE La couche atmosphérique terrestre
Température de l’atmosphère près de la surface terrestre
Les températures locales sont un élément important de la météorologie et du climat. Dans l'atmosphère terrestre, la température se caractérise non seulement par une variation selon la verticale, mais aussi par des variations locales, diurnes, géographiques et saisonnières. La surface terrestre étant réchauffée par le rayonnement solaire qu’elle reçoit, la température moyenne de l’air près de celle-ci dépend en particulier de la latitude, des capacités d’absorption du sol, de la végétation, de l’altitude et de la couverture nuageuse. En météorologie, pour s’affranchir des effets de surface, la température dite au sol est mesurée à une hauteur de 1,5 mètre, dans un abri assurant une bonne circulation de l’air. La plus élevée jamais mesurée (56,7 0C) a été enregistrée le 10 juillet 1913, à Greenland Ranch, dans la vallée de la Mort, aux États-Unis, alors que la plus basse est attribuée à la station russe de Vostok, en Antarctique, avec une valeur mesurée in situ de – 89,2 0C, le 21 juillet 1983. Une valeur de – 98,6 0C (non homologuée) a toutefois été estimée, à partir de données satellitaires, dans l’Antarctique, le 10 août 2010.
Globalement, les températures moyennes annuelles décroissent lorsqu’on se déplace de l’équateur vers les pôles et ne sortent qu’exceptionnellement de l’intervalle compris entre – 40 0C et + 40 0C. Elles décroissent aussi avec l’altitude du lieu d’observation d’environ 6,5 0C par kilomètre. Ainsi, au sommet de l’Everest, à 8 850 mètres d’altitude, la température moyenne serait de l’ordre de – 19 0C en été et de – 36 0C en hiver. Mais, en raison de la présence de vents forts qui peuvent souffler à plus de 200 km/h, assèchent la peau et traversent les protections thermiques, la température ressentie avoisinerait le plus souvent – 60 0C.
Les variations saisonnières sont beaucoup plus marquées aux latitudes moyennes et élevées qui subissent au cours de l’année une forte variation d’ensoleillement du fait de l’inclinaison de l’axe de la Terre. Elles sont aussi plus importantes au-dessus des continents qu’au-dessus des océans qui ont une plus forte inertie thermique. Ces variations peuvent ainsi atteindre des valeurs supérieures à 60 0C près des pôles, en Sibérie, ou dans le nord du Canada, où l’on observe des records de basses températures. Dans ces régions, les océans, plus chauds que les continents en hiver, mais plus froids en été, tempèrent le climat des régions côtières. Le même effet est enregistré aux latitudes intertropicales, où les continents sont en moyenne plus chauds que les océans, quelle que soit la saison.
Les variations au cours d’une même journée sont caractérisées par une température minimale peu après le lever du soleil et maximale l’après-midi. Elles sont plus élevées par ciel clair qu’en présence de nuages, au-dessus des continents qu’au-dessus des océans, dans les régions intertropicales qu’en se rapprochant des pôles. Dans les régions tempérées, leur amplitude moyenne annuelle atteint une dizaine de degrés.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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