- 1. Composition de l'atmosphère terrestre
- 2. Caractéristiques physiques de l’atmosphère
- 3. Propriétés optiques de l’atmosphère et effet de serre
- 4. Température de l’atmosphère près de la surface terrestre
- 5. Structure verticale de l’atmosphère
- 6. La circulation atmosphérique globale
- 7. Les circulations transverses, El Niño et l’oscillation australe
- 8. Prévoir le temps et les climats futurs
- 9. Bibliographie
ATMOSPHÈRE La couche atmosphérique terrestre
Prévoir le temps et les climats futurs
Prévoir le temps qu’il fera consiste à simuler le comportement que l’atmosphère adoptera, dans les heures ou les jours à venir, en réponse à ses contraintes internes (comportement des gaz, conservation de la masse, changements de phase de l’eau…) et à ses échanges avec les milieux qui l’environnent (frottement, conduction, rayonnement, évaporation…). Or, les phénomènes météorologiques sont extrêmement variés et s’étendent de l’échelle planétaire pour les plus grandes ondes, à quelques centaines de kilomètres pour les systèmes frontaux, ou de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres pour les orages, et ne dépassent pas quelques mètres pour les écoulements turbulents. Mais, comme tous ces phénomènes interagissent entre eux, il n’est pas possible de simuler correctement un processus isolément sans tenir compte de la réaction des phénomènes de plus petite et de plus grande échelle. Une autre difficulté tient au fait que les équations de la mécanique de fluide et de la thermodynamique décrivant le comportement de l’atmosphère n’ont pas de solutions exactes, directement calculables. Il est donc nécessaire de passer par des méthodes numériques qui nécessitent un nombre gigantesque d’opérations mathématiques et fournissent seulement des solutions approchées.
Si les évolutions de l’intensité du rayonnement solaire, de l’océan, des glaciers, de la végétation ou des gaz à effet de serre sont suffisamment lentes pour pouvoir être négligées pour une prévision du temps à quelques jours d’échéance, il devient indispensable d’en tenir compte dès que l’on souhaite réaliser des prévisions à longue échéance comme les prévisions mensuelles, saisonnières ou climatiques. Or, un paramètre comme l’évolution de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre est difficilement prévisible car il dépend en grande partie du comportement futur de nos sociétés (croissance démographique, choix technologiques, développements économiques et sociaux…). Il convient alors de prendre en compte un ensemble de scénarios d’évolutions possibles, on ne parle plus de prévision mais de projection.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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