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ATTALEIATÈS MICHEL (XIe s.)

Né à Attaleia (actuelle Antalya), dans les premières décennies du xie siècle, Attaleiatès fait carrière à Constantinople. Juge du Voile et de l'Hippodrome, il accumule les titres et s'enrichit dans l'achat de biens. Il meurt à une date inconnue, au plus tôt dans les dernières années du siècle.

Attaleiatès a survécu grâce à une honnête Histoire des règnes (1034-1079) dont il fut le témoin, à sa Synopse pratique, souvent recopiée, de lois, et surtout à un étonnant Règlement (Diataxis) de fondation, qui est aussi un testament par lequel l'auteur, après avoir rendu compte des origines de sa fortune, affecte ses biens à un asile d'indigents. Ainsi, le nom d'Attaleiatès revient-il à une œuvre d'assistance, sise à Rhaidestos, et à un monastère d'eunuques, placé sous le vocable du Miséricordieux, à Constantinople. L'institution ne relève que de Dieu et, pour l'administration, de l'héritier le plus direct du fondateur. Le souci de sauvegarder l'intégrité d'un patrimoine, l'assurance de salut prise sous la forme de la bienfaisance et des suffrages imposés aux moines font du document une véritable confession de parvenu dévot dans la Byzance de l'époque.

— Jean GOUILLARD

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section)

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