ATTENTION
Mesurer l’attention
Deux grands principes méthodologiques guident la mesure de l’attention, la « chronométrie mentale »et la « méthode soustractive ». Selon la chronométrie, il faut enregistrer les temps de réponse à un stimulus, parce que l’attention module le traitement de l’information en l’accélérant, ce qui se traduit par des temps de réponse plus rapides. Selon le principe de soustraction, il faut comparer une situation requérant beaucoup d’attention à une situation en demandant moins, ce qui permet de décrire les composantes de l’attention.
Les principales méthodes sont : l’indiçage spatial (ou amorce), qui prépare l’individu à traiter un élément sensoriel ; la résolution d’un conflit cognitif, qui permet de répondre à une information alors qu’une autre information vient distraire l’individu et produire une interférence sur son comportement ; la recherche spatiale d’un objet prédéterminé parmi un nombre plus ou moins important d’objets non pertinents ; ou encore les doubles tâches, dans lesquelles l’individu doit « diviser » son attention entre plusieurs tâches simultanées. Ces méthodes de laboratoire ressemblent à des situations de la vie courante, apparaissant dans des environnements plus complexes, mais, à l’aide de situations simples, elles permettent de contrôler précisément différents paramètres, comme la luminance, la taille et la localisation des stimuli, ainsi que leur temps de présentation.
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Écrit par
- Éric SIÉROFF : professeur des Universités, université Paris-V-René-Descartes
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