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BAKER AUGUSTINE DAVID (1575-1641)

Après des études à Oxford et à Londres, Augustine Baker devint greffier de justice ; converti au catholicisme en 1603 (il prit le prénom de David pour sa confirmation), il reçut l'habit bénédictin à Padoue (1605) et fit profession (1607) dans la petite congrégation bénédictine qui était en train de renaître en Angleterre. Ordonné prêtre à Reims (en 1612 environ), il s'occupe de questions historiques, rassemblant des matériaux sur l'ordre bénédictin en Angleterre, tout en prêchant dans la clandestinité. Aumônier des bénédictines anglaises de Cambrai à partir de 1624, il rédige à leur usage des traités spirituels qui lui valent quelques disciples. Mais sa doctrine inquiète ses supérieurs, qui l'exilent à Douai en 1633. Continuant à écrire et à prêcher, il est renvoyé en Angleterre après 1638 et meurt à Londres, dans le plus grand isolement.

Baker a laissé des matériaux historiques, des recueils de textes spirituels anciens et des traités qu'il composa lui-même. Il fit connaître et diffusa les écrits des spirituels anglais du xive siècle, en particulier ceux de Hilton et Le Nuage d'inconnaissance. Parmi les traités qu'il rédigea, plusieurs sont restés manuscrits, dont un précis assez complet, qui fut publié en 1657 sous le titre Sancta Sophia.

Baker rejette vivement la méditation méthodique au profit de la prière affective et insiste sur l'attention à la conduite de l'Esprit saint. Contre des confessions trop fréquentes et une direction de conscience trop réglée, il enseigne la docilité aux inspirations du Saint-Esprit.

— Jean-Robert ARMOGATHE

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études, sciences religieuses

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