- 1. Évolution du soin en psychiatrie de l’enfant et dans l’autisme
- 2. Processus de soin, recommandations de bonne pratique et plans Autisme
- 3. Épidémiologie de l’autisme
- 4. Signes cliniques de l’autisme et nosographie
- 5. Étiologie de l’autisme
- 6. Évaluation et accompagnement des personnes avec TSA
- 7. Perspectives et espoir de l’inclusion
- 8. Bibliographie
AUTISME ET TROUBLES DU SPECTRE DE L'AUTISME
Perspectives et espoir de l’inclusion
La médecine personnalisée
L’avancée des connaissances en neurosciences et en génétique amène les chercheurs et les cliniciens à penser les programmes d’accompagnement de façon encore plus individualisée en tenant compte de l’originalité de chaque personne avec TSA et de son génome. L’objectif de cette médecine personnalisée est de réduire la sévérité des signes comme la déficience intellectuelle ou l’épilepsie. Il est aussi d’adapter au mieux l’utilisation de certains traitements médicamenteux grâce à la connaissance du génome de la personne, qui permettra aux médecins d’anticiper par exemple une réponse ou une non-réponse à un traitement donné.
La remédiation cognitive
La remédiation cognitive a pour objectif d’élargir le champ d’action des approches éducatives ou comportementales recommandées par la HAS. Les concepts de plasticité cérébrale et d’optimisation des processus neuropsychologiques sont au cœur d’études scientifiques portant sur cette forme de thérapie. Leurs résultats sont en faveur d’une amélioration mais le bénéfice à proprement parler pour la personne reste très variable d’un individu à l’autre. En favorisant le développement de nouveaux circuits de connexions neuronales, il s’agit d’améliorer certaines fonctions exécutives comme la mémoire de travail ou encore les habiletés à la planification, l’inhibition, la flexibilité mentale ainsi que l’attention et la cognition sociale. Un des objectifs est d’éviter le surhandicap et de prévenir les complications associées qu’elles soient émotionnelles et (ou) comportementales. Le jeu et certains supports informatiques constituent les outils utilisés en remédiation cognitive.
La télémédecine et l’utilisation des objets connectés
La téléconsultation dans le cadre de l’autisme améliore l’accessibilité au diagnostic et à la prise en charge ainsi que l’accompagnement des parents avec des programmes éducatifs. La pénurie de professionnels formés au diagnostic expert et aux stratégies éducatives, la localisation parfois éloignée des familles des centres de diagnostic urbains et la sensibilité des personnes avec autisme aux environnements nouveaux ainsi que leur attrait pour le support informatique sont autant d’arguments en faveur du développement de la téléconsultation dans l’autisme. Quant aux objets connectés, de nombreux programmes existent et présentent un intérêt dans la vie quotidienne, comme faire apparaître sur un smartphone, une montre connectée ou une tablette, une séquence visuelle de tâches à accomplir. Toutefois, ces objets n'ont pas vraiment encore fait l’objet d’évaluation scientifique de leur efficience et se conçoivent donc comme des approches complémentaires aux méthodes recommandées par la HAS.
L’éducation thérapeutique du patient
Des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) se mettent en place. Ils ont pour but d’aider la personne avec TSA à mieux comprendre son trouble, à mieux gérer ses traitements et à améliorer sa qualité de vie ainsi que celle de sa famille. Après un bilan éducatif, des séances sont proposées par des personnels formés à cette approche. Les techniques d’animation sont diversifiées et favorisent l’expression et l’acquisition de compétences. Les thèmes des sessions peuvent ainsi porter sur le trouble et les symptômes, les traitements médicamenteux, l’organisation de la prise en charge. L’ETP complète ainsi d’autres programmes de psychoéducation dont certains ont fait l’objet d’une validation scientifique.
L’inclusion scolaire et sociale
L’espoir sociétal d’inclusion des personnes en situation de handicap veut marquer la fin du cloisonnement entre différentes institutions qu’il s’agisse d’institutions sanitaires, médico-sociales ou de l’éducation nationale. En France, la loi Handicap de 2005 énonce[...]
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Écrit par
- Catherine DOYEN : chef du service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Sainte Anne, Paris
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