- 1. Les origines : la vapeur et l'électricité
- 2. Le succès du moteur à explosion
- 3. De l'artisanat à la grande série
- 4. De la Première Guerre mondiale à la crise de 1929
- 5. Le libéralisme américain et les totalitarismes en Europe
- 6. La Seconde Guerre mondiale
- 7. L'Après-guerre en Europe de l'Est
- 8. La production de masse
- 9. Les chocs pétroliers
- 10. L'ère des Japonais
- 11. Bibliographie
AUTOMOBILE Histoire
Les chocs pétroliers
Au début des années 1970, le produit automobile est mature et peu de progrès industriels ou de conception sont attendus. La bataille commerciale porte essentiellement sur les prix et le marketing (bonne adéquation des prestations aux besoins). C'est dans ce contexte relativement serein qu'éclate la guerre du Kippour (1973) suivie par le premier choc pétrolier. L'industrie européenne, déjà engagée dans la production de petites voitures à faible consommation et adaptées au milieu urbain (Austin Mini – connue aussi sous le nom de Morris Mini Minor –, 1959 ; Renault 5 ou R5, 1972) est, de fait, relativement préparée à encaisser cette crise pétrolière. D'autant qu'elle sait faire preuve d'imagination avec Volkswagen et Peugeot qui relancent le moteur Diesel.
Les constructeurs américains, très engagés dans la lutte contre la pollution (avec notamment l'installation en série des coûteux pots catalytiques au platine pour répondre au Clean Air Act de 1968) sont incapables de s'adapter rapidement. Ils s'imposent des normes de consommation avec le C.A.F.E. (Corporate Average Fuel Efficiency, plafond de la consommation moyenne de la gamme de chaque constructeur ou importateur) et ne savent répondre techniquement que par le down sizing (« diminution homothétique ») qui, du fait de l'abaissement du poids, permet de satisfaire aux normes mais dégrade fortement les prestations des véhicules. Les seules voitures compactes, conçues comme telles, sont la japonaise Mitsubishi Colt, coproduite avec Chrysler, la Ford Pinto et la Gremlin d'American Motors.
Malgré quelques révolutions techniques (généralisation de la traction avant chez G.M.), les constructeurs américains, las de la concurrence qui leur impose des prix trop bas, vont délaisser le marché des berlines, peu à peu dominé par les constructeurs japonais, pour se tourner vers des « spécialités » (4 × 4, van, pick-up, gros breaks) à la fois plus rémunératrices et soumises à des réglementations plus tolérantes.
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Écrit par
- Alfred MOUSTACCHI
: ancien directeur de Renault S.A., administrateur de société, membre du comité de rédaction de la
Société des ingénieurs de l'automobile
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