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AVALANCHES

Une avalanche est le mouvement qui, à partir d'un point, se communique à tout ou partie de la neige déposée sur une pente de montagne. On appelle aussi avalanche le mouvement qui suit le départ en bloc d'une masse de neige déposée sur la même pente.

Les avalanches se produisent dans toutes les régions où les conditions de pente et d'enneigement sont réunies. Cependant, les régions les plus touchées sont celles où la densité de la population et l'intensité de l'activité humaine sont les plus fortes. Ainsi, en France, 400 communes sont menacées et on a compté 350 victimes de 1980 à 1990 ; la plupart ont été emportées dans le cadre d'activités touristiques et sportives, et les dégâts matériels ont été importants. D'autres massifs sont également touchés, comme les Andes (extraction minière), l'Himalaya (exercices militaires et alpinisme) et les montagnes Rocheuses des États-Unis et du Canada (tourisme hivernal). Sont affectées à un degré moindre des régions comme la Scandinavie (Islande, Suède, Norvège, presqu'île de Kola), la Nouvelle-Zélande ou le Japon.

Classification et formation

On distingue fondamentalement deux types d'avalanche : les avalanches poudreuses et les avalanches denses. Chacune de ces catégories se subdivise en plusieurs sous-catégories.

De nombreux contresens dans le classement des avalanches sont liés à l'utilisation exclusive de critères physiques de la neige qui se met en mouvement. Une avalanche est avant tout un écoulement fluide, dont la forme est aussi déterminée par la physique de la neige déposée sur toute la zone parcourue et par la topographie, parfois fort complexe, de la zone à l'intérieur de laquelle elle s'écoule.

Avalanches poudreuses

Avalanche poudreuse : courant de turbidité - crédits : Office national suisse du tourisme

Avalanche poudreuse : courant de turbidité

Une avalanche poudreuse est un mélange d'air et de neige dont la dynamique dépend essentiellement de son interaction avec la neige se trouvant à l'avant de l'écoulement, mais aussi de la topographie. On distingue la bouffée de densité, de masse constante, qui ne reprend pas ou plus de neige, et le courant de gravité dont la masse croît par incorporation de neige à l'avant. Dans chaque cas, on établit une distinction entre l'écoulement canalisé (bidimensionnel) et non canalisé (tridimensionnel).

Connaissant la topographie et la densité de la neige en place, on peut calculer approximativement la vitesse et la dimension de l'avalanche poudreuse en un point de sa trajectoire. On est cependant obligé de faire des hypothèses sur l'interaction écoulement-neige en place pour déterminer si cette neige sera ou non reprise par l'avalanche. Selon le choix effectué, l'écoulement se présentera de façon très différente. Le courant de gravité canalisé est le plus destructeur ; à l'inverse, la bouffée non canalisée se diffuse dans l'air ambiant sans provoquer de dégâts importants.

Une avalanche poudreuse est freinée non par la surface sur laquelle elle s'écoule, mais par l'air, qui lui oppose une résistance. Cela explique plusieurs de ses propriétés caractéristiques : sa vitesse élevée (jusqu'à 100 m/s, soit 360 km/h), sa densité faible (elle atteint, par mélange, la densité de l'air ambiant dans le cas des bouffées de densité), ses proportions importantes (jusqu'à plusieurs centaines de mètres de hauteur) et une mise en vitesse de l'air à l'avant, souvent décrite à tort comme une onde de choc.

Ces facteurs expliquent pourquoi l'avalanche poudreuse est redoutée. Elle l'est moins, en fait, par la valeur absolue des efforts exercés (quelques dizaines de kilonewtons par mètre carré en équivalent statique) que par l'imprévisibilité de sa trajectoire (elle est peu guidée par le relief), la direction des efforts exercés (effets d'aspiration et de soulèvement) et les effets dynamiques (fréquences propres de l'ordre du hertz). La mise[...]

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Écrit par

  • : chef de la division nivologie au Centre national du machinisme agricole du génie rural des eaux et forêts

Classification

Média

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