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AVALANCHES

Protection contre les avalanches

La meilleure façon de se protéger contre les avalanches est de les localiser avec la meilleure précision possible et de s'abstenir de construire dans leur zone d'action. Pour les habitations se pose toutefois le problème des phénomènes exceptionnels, souvent assez difficile à définir. Pour éviter tout risque d'accident, on fait appel à des méthodes entrant dans la catégorie du génie paravalanche. En outre, certains équipements ne sont pas menacés matériellement par l'avalanche (routes, pistes de ski), seuls les usagers de ces équipements courant un risque. Dans ce cas, on emploie la technique du déclenchement artificiel par explosif, qui est devenue une méthode extrêmement répandue de génie paravalanche.

La localisation du risque d'avalanche

Dans de nombreux pays, on s'est d'abord préoccupé de mettre en fiche les couloirs d'avalanche particulièrement menaçants et d'enregistrer les avalanches au fur et à mesure qu'elles se produisaient. Plus récemment, on s'est posé le problème de la cartographie des risques ; au fur et à mesure des diverses tentatives nationales, il s'est avéré qu'il existait deux niveaux de cartographie. Le premier, à moyenne échelle (de 1/10 000 à 1/100 000), identifie l'avalanche sans indiquer les limites de la zone de danger avec une grande précision. Ces documents ne sont pas applicables à des opérations d'urbanisme. Le second niveau de cartographie est à grande échelle (de 1/1 000 à 1/5 000). On s'efforce de définir avec précision les limites de toute avalanche qui pénètre dans le domaine de la vie quotidienne et qui menace des vies humaines et des équipements lourds. La façon dont ces documents sont utilisés pour réglementer l'urbanisation de la montagne dépend du contexte socio-politique de chaque pays.

Le génie paravalanche

Le génie paravalanche est un ensemble de techniques, plus ou moins anciennes, plus ou moins coûteuses, qui ont pour but de protéger les équipements fréquentés par l'homme. On distingue de façon traditionnelle les méthodes actives et les méthodes passives.

Les méthodes actives consistent à empêcher tout déclenchement d'avalanche. Leurs premières applications à grande échelle datent du xixe siècle. On construisait alors des ouvrages en bois ou en maçonnerie destinés à retenir la neige sur les pentes. Maintenant, ces ouvrages ont changé d'aspect : ils sont ajourés et souvent métalliques, quoique le bois reste employé.

Les méthodes passives ne s'opposent pas au déclenchement de l'avalanche, mais se contentent de protéger un objectif bien précis, par exemple un chalet, un pylône, une gare de remontée mécanique. Les méthodes les plus anciennes sont les méthodes de déviation. Certaines sont aussi anciennes que les populations de montagne, par exemple celle qui consiste à abriter un chalet d'alpage derrière un rocher. D'autres sont plus modernes, comme les galeries de protection de route ou de voie ferrée. Plus récentes et plus sophistiquées sont les méthodes de freinage, qui consistent à dissiper l'énergie de l'avalanche à l'aide d'ouvrages qui ont une certaine ressemblance avec les ouvrages de dissipation de crue des barrages hydrauliques.

Il est à noter que la mesure de génie paravalanche la plus ancienne est en fait la forêt, dont le rôle de stabilisateur du manteau neigeux a été compris depuis longtemps. Dans de nombreux pays où la présence de noyaux de population en haute altitude est ancienne, la forêt est protégée par la coutume et confirmée par des lois plus modernes quand la pression touristique se fait sentir. Un point très controversé est celui de l'évolution des alpages liée au recul de l'agriculture. En effet, l'apparition d'herbes hautes non fauchées est une cause d'avalanche ; le problème est d'assurer une transition[...]

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Écrit par

  • : chef de la division nivologie au Centre national du machinisme agricole du génie rural des eaux et forêts

Classification

Média

Avalanche poudreuse : courant de turbidité - crédits : Office national suisse du tourisme

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