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ANVARĪ AVḤAD AL-DĪN MUḤAMMAD (1125?-1189 ou 1191)

L'un des plus brillants panégyristes persans du xiie siècle. Anvarī passe sa jeunesse à Tūs, où il étudie la littérature, les mathématiques, la philosophie et la métaphysique.

Admis à la cour du sultan seldjūkide Sandjār, il jouit de grandes faveurs. Durant la captivité de son protecteur, il compose une élégie célèbre, Larmes du Khorassān, décrivant les dévastations de cette province par les Ghoz.

Après la mort de Sandjār, Anvarī semble avoir vécu à la cour des princes de Merv. Sa passion pour l'astrologie, son intérêt pour l'œuvre d'Avicenne seront à l'origine de sa disgrâce : ayant prédit pour un certain jour un ouragan qui n'arrive pas, il est la risée de tous. Il quitte Merv pour Nishāpūr, puis Balkh, où il mourra quelques années plus tard.

Objet d'admiration, principalement pour ses qasidas, Anvarī est également l'auteur de ghazals délicats et charmants. Sa poésie est d'une grande limpidité et d'une grande élégance, que rendent parfois difficiles certaines finesses de style.

— Michèle ÉPINETTE

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