BANGLADESH
Nom officiel | République populaire du Bangladesh (BD) |
Chef de l'État | Mohammed Shahabuddin Chuppu (depuis le 24 avril 2023) |
Chef du gouvernement | Hasina Wajed (depuis le 6 janvier 2009) |
Capitale | Dhaka ou Dacca |
Langue officielle | Bengali |
Unité monétaire | Taka (BDT) |
Population (estim.) |
168 120 000 (2024) |
Superficie |
147 570 km²
|
Article modifié le
Le Bangladesh est un État d’Asie du Sud d’une superficie de 144 000 kilomètres carrés – soit environ le quart de celle de la France ; il rassemble environ 166 millions d’habitants (estim. 2023) et compte parmi les pays les plus pauvres de la planète. Le Bangladesh est souvent méconnu, sauf pour ses calamités naturelles et sa main-d’œuvre à très bon marché. Enclavé dans l’Inde, à l’exception d’une courte frontière avec la Birmanie à l’extrémité sud-est, le Bangladesh se situe dans le vaste delta fertile du Bengale.
Devenu indépendant en 1971, après une guerre sanglante contre le Pakistan occidental, le Bangladesh (anciennement Pakistan oriental) est un État encore jeune, mais qui possède une histoire longue et mouvementée en tant que partie orientale du Bengale. Cette région, convoitée depuis le xvie siècle pour la fertilité de ses sols, a subi diverses influences religieuses et culturelles sous la domination successive de l’Empire moghol (à partir de 1560-1570), de la couronne d’Angleterre (à partir du milieu du xviiie siècle), puis du Pakistan occidental (à partir de la partition de l’Inde en 1947).
Bien que beaucoup qualifient le Bangladesh d’« État défaillant », il serait abusif de réduire ce pays à ses maux endémiques que sont la corruption, la pauvreté, la faiblesse de ses institutions politiques ou encore sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Le Bangladesh a en effet connu une trajectoire de développement remarquable, grâce à l’essor considérable du secteur du prêt-à-porter, des remises d’argent des expatriés et à un dynamisme sans pareil de la société civile. Par ailleurs, le surpeuplement du Bangladesh est souvent considéré comme un obstacle majeur au développement du pays, mais cette population pourrait aussi s’avérer être un véritable atout pour son avenir.
Géographie
Caractéristiques physiques et humaines
Un milieu naturel fertile, mais vulnérable
Une grande partie des terres du Bangladesh se trouvent à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer, et les zones côtières se situent à moins de 2 mètres : il est donc un des pays les plus plats du monde. Plateaux et collines ne représentent que 20 % de sa superficie, et se situent essentiellement dans le nord-est (région de Sylhet) et dans le sud-est du pays (Chittagong Hill Tracts). À cheval entre l’Inde et le Bangladesh, dans le sud-ouest du pays, s’étend la plus grande mangrove du monde, les Sundarbans, réputée pour être un des derniers habitats naturels du célèbre tigre du Bengale. À l’extrême sud-est du pays, la plage de Cox’s Bazar, la plus longue du monde, s’étend sur 120 kilomètres.
Ce pays presque sans relief se compose principalement de vastes plaines situées à l’intérieur du delta du Gange (ou delta du Bengale). Celui-ci est formé par la confluence de trois des plus grands fleuves du monde : le Gange (la Padma), le Brahmapoutre (la Jamuna) et la Meghna. Descendant de l’Himalaya, ces fleuves se rejoignent au Bangladesh avant de se jeter dans le golfe du Bengale. Par ailleurs, plus de deux cent trente cours d’eau sillonnent le pays, recouvrant 7 % de sa superficie totale. Ironie du sort, la densité et la vitalité de ce réseau hydrographique sont source de vie autant que de mort. Si la fertilité des terres du Bangladesh dépend de la crue des fleuves, ses inondations endommagent les infrastructures (routes, bâtiments, réseaux de communication, digues) et fragilisent une population déjà vulnérable.
Doté d’un climat tropical, le Bangladesh connaît chaque année des périodes de mousson au cours desquelles tombent en moyenne 80 % des précipitations annuelles. Les fortes crues et les inondations dévastatrices recouvrent alors environ un cinquième du territoire – les pires années, jusqu’au tiers des terres. En 1998, le Bangladesh a connu les inondations les plus meurtrières de son histoire[...]
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Écrit par
- Alice BAILLAT : doctorante en science politique et relations internationales à SciencesPo Paris et au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), chercheuse invitée à l'International Centre for Climate Change Adaptation and Development (ICCCAD) Independent University, Dhaka, Bangladesh
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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