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BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD)

Une histoire institutionnelle parfois mouvementée

Dans les années 1990 et 2000, le groupe développe ses prêts au secteur privé africain et étend son activité dans les pays fragiles. Mais la croissance des créances non performantes, qui sont autant de risques portés à son bilan, et une certaine inefficacité organisationnelle le placent dans une situation très délicate. D’aucuns désigneront d’ailleurs cette période comme étant celle d’une quasi-faillite. Au surplus, le tournant des années 2000 fera également fuir l’institution d’Abidjan en raison de la guerre civile faisant rage en Côte d’Ivoire. De 2003 à 2013, les quelque 1 500 employés du groupe travailleront dans une agence temporaire de relocalisation (ATR) sise à Tunis, une ville offrant sans doute plus d’aménités que la capitale ivoirienne mais qui se révélera, à certains égards, pour certains employés en particulier, moins accueillante.

C’est à l’arrivée, en 2005, d’un nouveau président, Donald Kaberuka, ancien ministre des Finances du Rwanda, que les choses s’amélioreront. Ce dernier confirmera les efforts de rigueur bilancielle de son prédécesseur, le Marocain Omar Kabbaj, tout en étoffant les instruments et l’expertise de l’institution et en renforçant sa réputation. Son expérience politique lui permettra également d’inciter les pays africains à réformer leur gouvernance et à réduire les barrières au commerce. Une augmentation du capital de l’institution est également menée. Dès lors, les ressources plus confortables de la BAD lui permettront d’augmenter sensiblement ses prêts au secteur privé à la fin des années 2000, mais aussi de réagir puissamment à la crise économique mondiale de 2008 avec un record de financements de 12,6 milliards de dollars en 2009 (contre 2,6 milliards en 2004).

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Écrit par

  • : enseignant en économie européenne à Sciences Po et à l'université de Paris

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