BANQUE DES RÈGLEMENTS INTERNATIONAUX (BRI)
Un rôle éminent dans la réglementation prudentielle
Institution discrète, voire secrète, la B.R.I. fait pourtant autorité, dans son langage feutré mais emprunt d'une orthodoxie financière rigoureuse et reconnue en matière prudentielle.
Ainsi, la B.R.I. a été une des rares institutions à souligner les dangers que représentaient les activités parabancaires et la palette d’innovations financières ayant conduit à la crise de 2007, qu'elle a qualifiées de « nouvelles vulnérabilités systémiques » pour l'ensemble du secteur financier.
Un des six comités de la B.R.I. préparant les travaux des banquiers centraux qui s’y réunissent est particulièrement important : le comité de Bâle sur la supervision bancaire. Celui-ci élabore des recommandations qui ont toutes pour but de renforcer la sécurité du secteur bancaire. Les ratios de fonds propres ( « ratio Cooke » des accords de Bâle I en 1988, et « ratio McDonough », proposé en 2006 pour réformer le précédent) soumettent les établissements bancaires à une exigence de solvabilité pondérée par leurs risques afin de prévenir le plus en amont possible le risque d’une faillite bancaire. Les accords de Bâle III, conclus en 2010 après la crise financière, renforcent considérablement ces mesures, mais demeurent inégalement appliqués, les États-Unis et la Chine ayant, par exemple, choisi de ne pas le transposer dans leurs droits nationaux.
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Écrit par
- Marie-France BAUD-BABIC : secrétaire générale adjointe de Confrontation Europe
- Olivier MARTY : enseignant en économie européenne à Sciences Po et à l'université de Paris
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