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HANNIGAN BARBARA (1971- )

La direction d’orchestre

Barbara Hannigan entame une carrière de cheffe d’orchestre en 2010, au Théâtre du Châtelet de Paris, en dirigeant l’opéra-ballet Renard de Stravinsky. Cette première expérience va l’inciter à poursuivre dans cette voie en travaillant avec des chefs réputés comme Jorma Panula, Simon Rattle et David Zinman. Les invitations se multiplient. Se produisant dans toute l’Europe, elle chante et dirige à la fois La Voix humaine de Francis Poulenc et Mysteries of the Macabre de György Ligeti, mais ne néglige pas les œuvres purement instrumentales signées Adams, Pärt, Vivier, Messiaen, Richard Strauss, Barber, Berg, Haydn, Mahler, Ives, Nono, Busoni ou Mozart. À partir de 2012, elle dirige une jeune formation hollandaise, le Ludwig Orchestra. Son compagnon, le comédien et réalisateur Mathieu Amalric, lui a consacré un court-métrage intitulé C’est presque au boutdu monde (2015).

Elle fonde en 2017 le projet Equilibrium Young Artists destiné à encadrer le début de carrière des jeunes musiciens. Sa discographie nous offre d’abord un large panorama de la création contemporaine : The Importance ofBeing Earnest de Gerald Barry, Let Me Tell You de Hans Abrahamsen, Espaces acoustiques de Gérard Grisey, Written on the Skin et Lessons in Love and Violence de George Benjamin, Correspondances d’Henri Dutilleux, et même un inattendu Socrate d’Erik Satie. Deux oratorios de Händel (Tobit et Gideon) côtoient quelques albums composites intitulés Vienne : fin de siècle (qui rassemble des lieder de la deuxième école de Vienne, de Mahler à Berg), La Passione (pages de Grisey, Haydn et Nono) ou encore Girl Crazy,qui fait voisiner Berg, Berio et Gershwin. Parcours aventureux, reflet fidèle d’une personnalité singulière.

— Pierre BRETON

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Média

Barbara Hannigan - crédits : Christophe Archambault/ AFP

Barbara Hannigan