BARBE-BLEUE (P. Bausch)
Créé le 26 mai 1977 à l'Opéra de Wuppertal (Allemagne) par sa propre compagnie, Barbe-Bleue de Pina Bausch est l'une des œuvres les plus fortes et les plus profondes de cette chorégraphe allemande. Née en 1940, élève à Essen de l'école fondée par Kurt Jooss, elle y apprend les rudiments de la danse expressionniste et commence à forger, à partir des années 1970, une œuvre magistrale qui renouvelle le genre. La « manière » de Pina Bausch est simple : des séquences accolées, souvent à partir d'un montage musical ; un travail qui engage le danseur-interprète dans un élan d'improvisation, à partir de données fournies par l'auteur. Ainsi, dans Barbe-Bleue, s'inspirant très librement de l'opéra de Béla Bartók (Le Château de Barbe-Bleue), Pina Bausch échafaude une véritable tragédie moderne, dans un décor unique (de R. Borzik) qui symbolise un lieu d'enfermement et de douleur. Elle exprime la difficulté, l'impossibilité d'être à deux, à travers un jet continu de situations dramatiques qui se succèdent, se brouillent et rejettent les personnages contre le mur de leur solitude.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Claude DIÉNIS : journaliste dans le domaine de la danse
Classification