BARTOLO (1313/14-1357)
L'un des plus grands juristes médiévaux. Né à Venatura, sur le territoire de Sassoferrato (province d'Ancône), Bartolo fut, dès l'âge de quatorze ans, l'élève à Pérouse du juriste Cino da Pistoia et l'ami de Dante. Cino lui apprit une nouvelle méthode d'étude et d'utilisation du droit romain, qu'il avait lui-même acquise des romanistes français de l'école d'Orléans. En 1334, Bartolo recevait à Bologne, où il était allé poursuivre ses études, les insignes du doctorat. D'abord juge à Todi, puis à Cagli et enfin à Pise, il abandonna dans cette dernière ville l'activité judiciaire pour l'enseignement. Il enseigna le droit romain à Pise de 1339 à 1342 ou 1343, puis à Pérouse jusqu'à sa mort. Ses écrits se rattachent pour partie à son activité universitaire (cours sur le Corpus juris civilis, Disputationes...). Mais il est aussi l'auteur de très importants Consilia, destinés plus spécialement aux praticiens, et de nombreux petits traités sur des questions très diverses. L'influence de Bartolo fut considérable et s'exerça bien au-delà de l'Italie.
Il est le chef de file de l'école des « bartolistes » qui domina l'enseignement du droit romain jusqu'aux attaques des humanistes, particulièrement vives en France ; sur cette école, on trouve une ample documentation dans les deux volumes qui ont réuni les communications présentées au Congrès tenu à Pérouse pour le sixième centenaire de la mort de Bartolo, sous le titre Bartolo da Sassoferrato, Milan (1962).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean GAUDEMET : professeur à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris, directeur d'études à l'École pratique des hautes études
Classification
Autres références
-
MARQUE, droit
- Écrit par Francine WAGNER
- 11 868 mots
- 2 médias
La première étude juridique portant sur les marques émane du juriste italienBartole (Bartolo da Sassoferrato, 1314-1357). Vers la fin de sa vie, dans un court traité resté célèbre sur les insignes et les armoiries – De insigniis et armis –, il répertorie les questions soulevées par leur essor...