MARACAIBO BASSIN DE
Vaste cuvette d'effondrement encastrée à l'intérieur de la chaîne andine, entre les Andes de Mérida et la Sierra de Goajira. Zone de subsidence récente (extrême fin du Tertiaire et Quaternaire), des milliers de mètres de sédiments s'y sont accumulés, contenant l'un des plus grands gisements pétrolifères du monde. L'État vénézuélien de Zulia, qui correspond à peu près au bassin de Maracaibo, comptait près de 3 620 189 habitants en 2007 (300 000 en 1936). Le sud-ouest du bassin, bas et humide, parfois marécageux, est occupé surtout par des prairies cultivées et de l'élevage. Le sud, formé par le piémont nord des Andes, est particulièrement riche (canne à sucre et élevage moderne) grâce à l'afflux de paysans des Andes venus sur le piémont, et aux investissements importants de chaînes commerciales américaines.
Les gisements de pétrole s'étendent le long de la rive nord-est du lac, sous les eaux et en terre ferme. L'exploitation a commencé à une grande échelle à partir de 1922. Cependant, les réserves sont faibles et commencent à s'épuiser. La production a glissé vers le sud, mais la majeure partie de la population qu'avait attirée le pétrole est resté installée au nord. D'où trois grandes zones d'activité : au nord, Maracaibo (1 609 000 hab.en 2001), centre commercial profitant indirectement des migrants venus pour le pétrole ; au centre et sur la rive est du lac, Cabimas (210 000 hab.), ville née du pétrole, centre de la région densément peuplée ; au sud, Bachaquero, centre de la production. Le pétrole n'a guère développé d'activités annexes : les redevances sont versées à Caracas, l'exploitation n'emploie pas plus de 15 000 travailleurs ; les raffineries sont tout au nord, à Punto Fijo ; même si une industrie pétrochimique a été créée, l'avenir de la région, après le déclin de l'exploitation, est sombre. Le pôle économique tend ainsi à revenir vers le nord, vers la population et les activités de Maracaibo, qui ne sont plus toutes liées au pétrole ou au gaz naturel. Une importante activité de contrebande se développe en raison de la proximité de la frontière colombienne et du déclin de l'économie pétrolière.
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Écrit par
- Bernard MARCHAND
: maître assistant à la Sorbonne,
visiting associate professor at the Northwestern University , Evanston, États-Unis
Classification
Média