ISANDLWANA BATAILLE D' (22 janv. 1879)
Le projet de confédération britannique du Sud de l'Afrique (Le Cap, Transvaal, Orange) impliquait l'élimination du royaume zoulou indépendant. Après l'envoi d'un ultimatum inacceptable au roi Cetewayo, un corps expéditionnaire est dépêché. Parvenu le 20 janvier 1879 au pied du promontoire rocheux d'Isandlwana (Natal), le lieutenant-général lord Chemlsford, peu méfiant et mal renseigné sur la localisation de l'armée zouloue, néglige de retrancher ses troupes. Partis de leur Kraal à Ulundi le 17, les régiments zoulous dissimulent leur progression jusqu'aux abords du camp. Le 22 vers midi, ils donnent l'assaut sur un front de près de 3 kilomètres, déployés en un immense croissant – l'attaque en « cornes de buffles » inventée par le roi Chaka : 800 hommes du 24e régiment d'infanterie et 500 auxiliaires noirs du Natal sont submergés par plus de 20 000 Zoulous. Les « tuniques rouges », rapidement à court de munitions, ne peuvent se ravitailler à temps car les chariots de stockage sont trop éloignés de la ligne de feu. Il n'y eut que 60 survivants. Les Zoulous, armés de 15 000 vieux fusils, de lances, de boucliers de peau et de massues, perdirent près de 3 000 guerriers. Le plus grand désastre jamais infligé à l'armée britannique par des « sauvages » est entré, comme Little Bighorn, dans la légende des nations opprimées par le colonialisme.
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Écrit par
- Pascal LE PAUTREMAT : docteur en histoire, enseignant en histoire et géographie, en géopolitique et défense intérieure
Classification
Média