MARENGO BATAILLE DE (14 juin 1800)
Remportée de justesse contre la deuxième coalition par Napoléon pendant la seconde campagne d'Italie, la bataille de Marengo, à 5 kilomètres environ au sud-est d'Alessandria (Piémont), met aux prises 28 000 Français et 31 000 Autrichiens sous les ordres du général Michael Friedrich von Melas. Cette victoire aboutit à l'occupation française de la Lombardie jusqu'au fleuve Mincio et renforce l'autorité de Napoléon en France, tant auprès des civils que des militaires.
Napoléon fait franchir à son armée plusieurs cols alpins en mai, empêchant ainsi Melas de communiquer avec l'Autriche. Melas concentre ses troupes à Alessandria pour affronter les Français. Napoléon avait mal localisé les forces de Melas, les croyant à Turin, à plus de 80 kilomètres à l'ouest. Lorsque Melas attaque, les forces françaises sont dangereusement étirées. 18 000 soldats français sont d'abord dominés par les Autrichiens et, à 3 heures de l'après-midi, ils ont dû reculer de près de 7 kilomètres. Melas, pensant tenir la victoire, cède le commandement à un subordonné et part vers Alessandria. La lenteur de la poursuite menée par les Autrichiens permet à Napoléon de regrouper ses forces jusqu'à l'arrivée en renfort de 10 000 hommes, dont la plupart appartiennent au corps d'armée du général Desaix. À 5 heures de l'après-midi, la furieuse contre-attaque française, dont une des premières victimes est Desaix lui-même, oblige les Autrichiens à battre en retraite. Les pertes autrichiennes se montent à 7 500 soldats blessés ou tués et 4 000 prisonniers. Les pertes françaises à 6 000. Le jour suivant, Melas signe un armistice.
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...soit en Italie, il traversa le col du Grand-Saint-Bernard avant même la fonte des neiges et surprit l'armée autrichienne en train d'assiéger Gênes. La bataille de Marengo, en juin, donna à la France le contrôle de la vallée du Pô jusqu'à l'Adige et, en décembre, une autre armée française battit les Autrichiens...