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MARTIGNARGUES BATAILLE DE (1704)

De 1702 à 1704, les protestants cévenols vont tenir en échec les armées de Louis XIV, inventant les tactiques de la guérilla moderne. Une bataille marque l'apogée de cette révolte. Le 14 mars 1704, six cents fantassins et cinquante cavaliers des régiments de la marine, les meilleurs du Languedoc, traquent dans les collines bordant le Gardon, à une dizaine de kilomètres au sud d'Alès, quatre cents camisards et leur jeune chef, Jean Cavalier, qui décide de leur tendre une embuscade. Le terrain, une ravine près du hameau de Martignargues, est soigneusement choisi. Cavalier se tient au centre, bien visible, avec une centaine de ses hommes. Les meilleurs tireurs sont couchés, dissimulés, de chaque côté du chemin par lequel arrivent les troupes royales. Leurrées, celles-ci se précipitent, déchargent une salve de trop loin et n'ont pas le temps de recharger : entonnant un psaume, les camisards ripostent et fondent sur eux de tous côtés. La panique est immédiate. Nombre de soldats en fuite sont assommés ou tués à coups de fourche. Seule une vingtaine d'officiers succombent en se défendant. Le butin (armes et équipements) est formidable. Arrivés des heures plus tard, les renforts ne pourront qu'enterrer les trois cents cadavres jonchant le sol. Ce désastre décida le roi à envoyer le maréchal de Villars pour terminer à tout prix cette incroyable guerre.

— Pierre ROLLAND

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