Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SEDAN BATAILLE DE (1er sept. 1870)

Sedan - crédits : Henry Guttmann/ Hulton Archive/ Getty Images

Sedan

Défaite française majeure lors de la guerre de 1870, la bataille de Sedan entraîna la chute du second Empire. Elle opposa 120 000 soldats français sous les ordres du maréchal de Mac-Mahon à plus de 200 000 soldats allemands sous les ordres du général Helmuth von Moltke, autour de la place forte de Sedan, située au fond d'une cuvette traversée par la Meuse, non loin de la frontière belge.

Plutôt que de bloquer aux Allemands la route de Paris, Mac-Mahon et Napoléon III ont décidé le 21 août de porter leur armée reformée à Châlons-sur-Marne en direction de Metz, pour dégager Bazaine et les 170 000 hommes de l'armée du Rhin encerclés. Informé par des comptes rendus de presse des intentions de son adversaire, Moltke redirige rapidement vers le nord la IVe armée, dite de la Meuse, fraîchement constituée et placée sous les ordres du prince Albert de Saxe, pour intercepter les Français. Au cours de trois brefs affrontements sur la Meuse, du 29 au 31 août, les Allemands contraignent les Français à reculer vers Sedan. Tandis que Mac-Mahon hésite entre tenter une nouvelle percée vers Metz ou repartir sur Paris, Moltke a fait avancer la IIIe armée prussienne, sous les ordres du prince Frédéric-Guillaume de Prusse, pour achever l'encerclement de Sedan.

La blessure de Mac-Mahon, tôt dans la journée du 1er septembre, sème la plus grande confusion au sein du commandement français et permet aux Allemands de poursuivre leur encerclement sans rencontrer d'opposition majeure. Les efforts désespérés des Français pour tenter une percée, notamment par des charges massives de cavalerie, ne conduisent qu'à des hécatombes. L'artillerie allemande ayant pilonné depuis le matin les positions françaises, les Allemands lancent leur attaque principale dans l'après-midi. Napoléon III, comprenant que la position est intenable, décide de se rendre et, le lendemain, lui et 83 000 soldats français sont faits prisonniers. Les pertes françaises sont de 3 000 tués, 14 000 blessés et 21 000 disparus, contre 9 000 tués ou blessés du côté allemand. Quand la nouvelle du désastre parvient à Paris, une insurrection populaire renverse le régime le 4 septembre et proclame la République.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Média

Sedan - crédits : Henry Guttmann/ Hulton Archive/ Getty Images

Sedan

Autres références

  • DU PREMIER EMPIRE À LA IIIe RÉPUBLIQUE - (repères chronologiques)

    • Écrit par
    • 186 mots

    1815 Rétablissement de la monarchie.

    1830 « Trois Glorieuses » (27-29 juillet) : chute de Charles X, avènement de Louis-Philippe.

    Février 1848 Chute de Louis-Philippe, proclamation de la IIe République.

    2 décembre 1851 Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.

    2 décembre 1852...

  • FRANCO-ALLEMANDE GUERRE (1870-1871)

    • Écrit par
    • 2 559 mots
    • 4 médias
    ...retrouve assiégée dans Metz. Le reste de l’armée, commandé par Mac Mahon, tente après le 23 de passer la Meuse pour débloquer la situation : les hésitations du commandement mènent à l’encerclement dans la cuvette de Sedan, où l’armée, avec l’empereur à sa tête, est contrainte de capituler le 2 septembre....
  • NAPOLÉON III LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE (1808-1873) empereur des Français (1852-1870)

    • Écrit par
    • 5 111 mots
    • 3 médias
    ...imaginé. Après un premier et unique succès le 2 août 1870 à Sarrebruck, l’armée française enchaîne les défaites face aux Prussiens. Sa reddition, le 2 septembre, àSedan, évite certes un carnage, mais précipite la chute de l’Empire (proclamation de la IIIe République le 4 septembre 1870).