Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

VALDÉS BEBO (1918-2013)

Bebo Valdés et Chucho Valdés - crédits : Quique Fidalgo/ EFE/ EPA

Bebo Valdés et Chucho Valdés

Le pianiste, compositeur et arrangeur cubain Bebo Valdés exerça une influence majeure sur le latin jazz et sur la scène musicale cubaine qui émergea au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Ramón Emilio Dionisio Valdés Amaro, dit Bebo Valdés, naît le 9 octobre 1918 à Quivicán, non loin de La Havane. Familiarisé dès son plus jeune âge avec les musiques traditionnelles de son île natale et avec les rythmes africains, il reçoit à l’adolescence une formation classique au conservatoire municipal de la capitale et découvre le jazz et le swing. Dans les années 1940, Bebo Valdés intègre plusieurs orchestres, dont celui de Julio Cueva, et enregistre ses premières compositions. Il arrange également des morceaux pour Celia Cruz et Beny Moré.

Après un séjour à Haïti en 1947, il devient le pianiste et directeur musical du Tropicana, luxueux cabaret de La Havane. Il y restera pendant dix ans. En parallèle, il continue son travail de composition, dirigeant notamment l’orchestre El Sabor de Cuba dont le piano est tenu par son fils, Chucho Valdés. Il travaille également avec de nombreuses stars de la chanson cubaine, telles que Pío Leyva et Rita Montaner. Alors que la mode est au mambo et au cha-cha-cha, son goût pour le jazz le pousse vers l’improvisation et la recherche de formes musicales qui laissent davantage d’espace aux solistes. Participant à de nombreuses descargas (jam-sessions), il figure sur le célèbre album Cuban Jam Session (1952), première jam-session enregistrée à Cuba et acte fondateur de la naissance du latin jazz. Il participe ainsi à plusieurs sessions d’enregistrement pour le label américain Verve et collabore avec le pianiste Nat King Cole pour son album ColeEspañol (1958) tout en multipliant les rencontres avec d’autres jazzmen.

Bebo Valdés quitte Cuba en 1960, à la suite de la révolution cubaine. Il s’installe en 1963 à Stockholm et gagne en partie sa vie au piano-bar d’un hôtel suédois pendant trente ans. Il ressort de l’anonymat grâce à la sortie de l’album Bebo Rides Again (1994) et à ses retrouvailles avec Chucho Valdés (désormais célèbre lui aussi) dans le documentaire Calle 54 (2000) du réalisateur espagnol Fernando Trueba. Bebo Valdés enregistre par la suite l’album Lágrimasnegras réalisé en 2003 avec le chanteur de flamenco Diego El Cigala. Il meurt le 22 mars 2013, à Stockholm.

— John LITWEILER

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Média

Bebo Valdés et Chucho Valdés - crédits : Quique Fidalgo/ EFE/ EPA

Bebo Valdés et Chucho Valdés