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BÉNÉFICE, comptabilité

Les seules notions théoriquement correctes du bénéfice sont le bénéfice d'une opération individuelle et celui de la vie entière de l'entreprise. Des raisons pratiques obligent à se contenter de la notion moins rigoureuse de bénéfice par période (exercice). Le temps étant découpé en tranches d'égale longueur, la comptabilité calcule le bénéfice pour l'ensemble de l'entreprise et de l'exercice ; l'exercice dure habituellement un an et coïncide le plus souvent avec l'année civile.

On calcule successivement deux chiffres. Le compte d'exploitation générale mesure le résultat d'exploitation, retenant parmi les charges et les produits seulement ceux qui correspondent à l'exploitation normale et à l'exercice. Le solde de ce compte permet de porter un jugement sur la qualité de l'exploitation. Ensuite, le compte de pertes et profits et le bilan mesurent le bénéfice net total ; celui-ci inclut le bénéfice d'exploitation, mais lui ajoute les séquelles des exercices antérieurs et les éléments exceptionnels de gain et de perte, notamment les variations en capital. Le bénéfice mesuré par le compte de pertes et profits est égal au bénéfice mesuré par le bilan ; il indique la somme qui peut être prélevée (distribuée) sans appauvrir l'entreprise.

La mesure du bénéfice est l'aboutissement de deux procédures parallèles : une comptabilité de flux, par les comptes de gestion, et une comptabilité de stocks, par les comptes de bilan. Le bénéfice est donc approché par deux voies : différence produits moins charges et différence actifs moins passifs.

— Pierre LASSÈGUE

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