BENOÎT-JOSEPH LABRE saint (1748-1783)
Aîné de quinze enfants, Benoît-Joseph Labre naquit à Amettes (Pas-de-Calais) dans une famille modeste. Aimant la prière et la solitude, à seize ans, il manifesta le désir d'être trappiste. Ses parents s'y opposèrent. À dix-huit ans, il entra à la chartreuse du Val-Sainte-Aldegonde : on ne voulut pas le garder. Il se rendit à pied à la Grande Trappe : on ne le reçut pas. Un essai de six semaines à la chartreuse de Neuville fut un échec. Admis à commencer son noviciat à l'abbaye cistercienne de Sept-Fons, il fut renvoyé comme inquiet, peu équilibré et de mauvaise santé. En 1770, il partit pour Rome avec l'espoir d'y trouver un monastère qui le recevrait.
En route, il comprit que sa vocation n'était pas de vivre dans un monastère et il devint « le vagabond de Dieu ». Incroyablement pouilleux, il portait une besace qui contenait l'Imitation, le Nouveau Testament et un bréviaire qu'il récitait chaque jour. Ne demandant rien, il acceptait un peu de nourriture, distribuant ce qu'il recevait en trop, et dormant où il pouvait. On signala son passage à Assise, à Naples, à Bari, à Einsiedeln, à Compostelle, à Paray-le-Monial. Il passa les dernières années de sa vie à Rome, dormant dans les ruines du Colisée et ne quittant la ville que pour un pèlerinage annuel à Lorette. Pris d'un grave malaise sur les marches de l'église Sainte-Marie-aux-Monts, il fut recueilli par un boucher chez lequel il mourut le 16 avril 1783. Ses obsèques furent triomphales. Il fut canonisé en 1881.
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Écrit par
- Jacques DUBOIS : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)
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