LUINI BERNARDINO (1475 env.-1532)
C'est dans l'art de Borgognone, de Foppa, que Luini trouve son point de départ, et sa carrière reste toute lombarde : les influences successives qui l'atteignent perturbent à peine son univers calme, l'ambiance un peu froide de son chromatisme, bref, la monotonie de son style. Il emprunte seulement aux Vénitiens, à Bramantino un sens élargi de la construction spatiale, à Léonard de Vinci un léger sfumato, un type de visage et d'expression ambigu, une certaine manière de modeler les formes dans la lumière. Ces différents apports lui permettent d'acquérir, dans le décor mural, une réelle maîtrise qui fait de Luini le dernier grand fresquiste lombard (Villa Pelucca de Monza, 1522-1525 ; Couronnement d'épines, provenant de Santa Corona, 1521, à l'Ambrosienne ; chapelles au couvent de San Maurizio, Milan), mais cela ne l'empêche pas de céder finalement à une complication excessive (Mariage de la Vierge, Jésus parmi les docteurs, Adoration des Mages, à Saronno, 1525-1527 ; la Crucifixion, La Cène, à Sainte-Marie-des-Anges de Lugano, 1529), qui révèle des contacts avec l'art germanique.
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Écrit par
- Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE : critique d'art
Classification
Média
Autres références
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LOMBARDIE
- Écrit par Franco MAZZINI
- 3 753 mots
- 10 médias
...lombard du début du xvie siècle, au moment où la fortune des Sforza se trouve ruinée par l'arrivée des Français. Ce ne fut pas non plus le cas de Bernardino Luini, bien qu'il doive beaucoup à Léonard de Vinci. Mais il fut capable de créer une forme d'art originale et il sera l'un des peintres les...